By: Rezo Nodwes 26 août 2022
« Du bois » réchauffé dans une ignition de tergiversation pour faire feu de tout bois dans un contexte bancal « gwo van Ti-Lapli », le gouverneur de la Banque centrale assène un ultime coup d’épée dans l’eau crasseuse de la prédation financière asphyxiante. Feu de paille, Dubois aura prouvé une fois de plus qu’il est chauffé d’un petit bois impotent dans l’érection d’une panoplie de mesures de redressement du marché des changes arrivées trop tard dans un monde trop vieux.
Éjaculation précoce ; les effets de la sensation d’extasie des détenteurs de la gourde ne seront qu’éphémères. Pourtant, tout le long de cet exercice cynique, la BRH – en régulatrice déréglée – a brillé par sa cécité et son mutisme face à la raréfaction du dollar qui allait ensuite s’échanger dans la pénibilité comme à des ventes aux enchères.
Vendredi 26 aout 2022 ((rezonodwes.com))–
Cette approche thérapeutique inefficace d’injection superflue de billets verts, aux effets placebo pour stabiliser le paquebot national, est loin de pactiser avec la quiétude du marché des changes. Si la BRH voulait effectivement s’atteler à épargner la devise locale d’une crise de valeur, elle aurait été proactive en maintenant constamment ses yeux de vigie sur le tableau de bord.
Pendant que le taux de référence de la BRH varie sur le dernier exercice fiscal de 98.5375 à 123.1967 gourdes pour un dollar (voir graphique), le dollar se procure sur le marché formel et informel en échange de plus de 140 gourdes. Calculer un taux de référence sur la simple base des achats constitue à dissimuler une triste réalité. Définitivement, c’est un faux taux qui présente une photo détournée de la dynamique d’un marché décontrôlé.
En tant que référence, ce taux devait aider le consommateur et le commerçant à mieux se positionner selon le principe de la rationalité. Il est définitivement trop tard pour que cette BRH en perte de notoriété facilite une chimiothérapie vers la cible de la cure de cette maladie chronique en phase terminale.
Par les têtes de pioche à leurs têtes entêtées à satisfaire les caprices cleptomanes du cartel criminel PHTK, les institutions étatiques partenaires évoquées par la BRH pour contribuer à implémenter ses différentes mesures ne sont aucunement prises au sérieux. Le Ministère du commerce et de l’industrie (MCI) ne détient ni l’autorité ni les moyens techniques et financières de contraindre les entreprises commerciales à afficher leurs prix en gourdes. Il est fort à parier que l’UCREF ne dispose pas non plus de technologie suffisante pour influencer les transactions numériques quasiment sans frais à la disposition des consommateurs.
La BRH essaie juste de partager ses responsabilités manquées au MEF, au MCI et à l’UCREF. De toute évidence, les nouvelles circulaires ne circuleront que sur du papier. Comme toujours, ces organismes appelés au secours feront des show-off médiatiques pendant une semaine ou un mois. Par la suite, la vie laide de la prédation des mauvais riches sur les vulnérables refera surface pour la plus belle. Quand est-ce que la BRH va-t-elle inviter l’Ambassade américaine qui se fout drastiquement du taux du marché ? Dents pourries !
Bien sûr, les effets d’annonce des mesures prises par la BRH et les quelques billets de dollars à injecter dans le système feront baisser le taux de change. Mais, de tels résultats ne s’inscriront pas dans la durabilité. EconoPlus vous a proposé une analyse très approfondie sur la question. Voir https://www.youtube.com/watch?v=34Yv7cyyauk.
Faux mouvement
Ce Conseil bancaire bancal a mobilisé une batterie de journalistes pour tenter de dévier la vérité de son cachet éthique. La vérité est que, dans une claire opacité, la BRH est la principale complice de la débâcle financière. Dans la perspective de se blanchir, Dubois appelle au service de la frange de la presse prostituée et dit dans une langue de bois : « Allez prêcher la bonne nouvelle de l’innocence de la BRH dans la dérive économique ». Faux mouvement !
Comme toujours, la montagne n’accouchera que d’une souris. C’est en vain que le Conseil bossu de la BRH injecte des billets verts dans l’économie asphyxiée qui – à l’accoutumée – seront avalés de manière anticipée par les sangsues du système mafieux. Dans le moyen et le long termes, les autres mesures accompagnatrices soi-disant pour stabiliser le taux de change resteront sans effets.
Ce que ces mercenaires à l’hypophyse des institutions clés ignorent c’est que de tels stratagèmes de noyer le poisson mille fois réitérés, sont épuisés. Par opportunisme, le Cap a été à la une. Cependant, ce ne sont pas véritablement des opportunistes politiques mosaïques qui ont ouvert les yeux de la population sur les bourreaux qui la matraquent. Il y a une évidence poignante de la connivence des banques commerciales dans les abus financiers.
Pour les sommités que pour les non-initiés, le crime odieux perpétré par les institutions financières saute aux yeux. Parmi les nombreux torts causés par les institutions financières sous tutelle de la BRH, on peut relever : le prélèvement injuste du frais 1.50$ sur chaque transfert, l’écart flagrant entre le montant de transfert inscrit à l’origine et celui perçu à destination, les spreads extravagants entre ventes et achats de la devise forte.
Les banques constituent une source de frustration tant pour leurs clients que pour leurs employés qu’elles ne cessent de traiter comme des vauriens. Cela ne peut effectivement continuer ainsi. Mais, mille fois non, ce n’est jamais en des incendies qu’une société saura emprunter une trajectoire florissante.
Fin de la ruse
La BRH doit cesser de pécher en parole, en pensée, en action et par omission. On sent d’ailleurs que toutes les cartes de procrastination et de déplacement du vrai débat de l’épave de la rue Pavée ont été jouées. Probablement, le Conseil aurait pu adopter de nouvelles astuces comme celles de faire blanchir ses transgressions par le BINUH décousu ou le Core-Group aux gros orteils. Même si de sang différent, les représentants de cette communauté internationale perfide ainsi que les serviteurs publics serviles aux fantaisies du cartel PHTK seraient de la même famille fédérée dans le banditisme à col blanc.
La société a déjà vu à l’œuvre un Core-Group fétide obstiné à s’ingérer dans la souveraineté politique du pays pour s’ériger comme un bois dur derrière les bananes pourries au pouvoir. Il faudrait également se demander si ces malveillants de l’Occident opulent ne choisiront pas d’étendre leur champ d’actions perverses dans le domaine financier. Peut-être que le FMI les a déjà dissuadés à entrer dans le sale boulot de laver des linges sales de la finance au profit du groupuscule indécent du système bancaire mafieux.
Tel un éclair dans un orage sauvage, cette injection n’aura pas l’effet de calmer la tempête du fiasco de ce système financier conçu à l’avantage des nantis décatis qui anéantissent les plus vulnérables. À ce stade critique, seule une chimiothérapie intégrale consistant à éjecter le microbe PHTK détient la portée salvatrice de guérir Haïti de ce cancer systémique.
Face à l’insuffisance rénale de la devise nationale qui a atteint son stade de métastase en raison des comportements cleptomanes des dirigeants gloutons, la transfusion de billets verts constitue une piqûre de moustique aux triceps d’un Goliath belliqueux. L’asthénie de la gourde a été causée par les coups ravageurs que les ravisseurs et les mercenaires officiels ont affaissé dans un feu vert insensé.
Au lieu de s’y mettre en croix, la régulatrice financière s’est infantilisée avant de se suicider en obéissant à l’aveuglette à des ordres de désordres en provenance des contrebandiers économiques et politiques. L’ordonnance de cette prescription d’une injection sanguine insuffisante se révèle une approche cosmétique. Elle est incapable de dialyser le malade en coma.
En perte de notoriété à cause de sa démence en des connivences dévoilées avec des rois de la gabegie qui lui dictent des lois d’allergie et de névralgie financière, le conseil actuel de la BRH est inapte à changer la trajectoire vers la victoire de la gourde sur le dollar.
Pour redessiner un tableau économique stable et prospère, il faudrait plus que des antibiotiques, antiseptiques, antiasthmatiques et antianémiques. Une réforme en profondeur s’impose. Celle-ci passe par le changement de ces officiels démentiels complices et impotents à objecter aux quatre volontés maléfiques d’un clan inculte et cupide qui ne fait que s’enrichir illicitement.
Périssent les voleurs, les violeurs, les imposteurs, les usurpateurs et les flagorneurs. Haïti ne doit pas périr.
Carly Dollin
carlydollin@gmail.com
Évolution du taux de change moyen : octobre 2021 à août 2022
Source : BRH – Service de Change (DAI). Graphique conçu par l’auteur