By: Rezo Nòdwès 4 août 2022
Le projet de « Renforcement du dialogue binational entre Haïti et la République Dominicaine pour promouvoir la cohésion sociale dans la zone frontalière » vise la promotion de la culture de paix, le respect des droits de l’espèce humaine, entre autres, selon Léo Bien- Aimé, coordonnateur du Centre de réflexion et de recherche sur la migration et l’environnement (CERREMEN).
Jeudi 4 aout 2022 ((rezonodwes.com))–Au bout de six mois avec possibilité d’extension, le projet prétend porter les revendications pour le respect des droits d’environ 500 mille migrants et migrantes haïtiens exposés au racisme, à la discrimination et à la xénophobie.
La problématique de la migration haïtienne associée aux défis confrontés par les deux peuples partageant l’ile a été une fois de plus au cœur d’une conférence-débat organisée, mardi 26 juillet au Centre culturel Marie-Louise Coadavid, à Ouanaminthe. À l’initiative du CERREMEN, des leaders communautaires, des représentants d’organisation de la société civile se sont attablés afin de pister des solutions en rapport au challenge pour les deux peuples de cohabiter dans un esprit de solidarité, de constructions de relations harmonieuses.
« Ce projet, tenons-nous à souligner, n’est pas un projet en plus. Il est un geste qui interpelle, questionne et nous met face à la responsabilité qui nous incombe en tant qu’acteurs et en tant que sujets conscients. Il est une action citoyenne responsable visant à promouvoir la cohésion sociale, le vivre-ensemble nécessaire pour faciliter la cohabitation rationnelle et respectueuse au bénéfice des deux nations sur l’Île d’Haïti », a lancé Léo Bien-Aimé à l’ouverture des échanges.
Supporté par l’Organisation internationale de la migration (OIM) avec le financement de Fonds des Nations-Unies pour la consolidation de la paix, le projet entend questionner environ un siècle de pratiques migratoires dans des conditions extrêmement difficiles parce que nos rapports avec l’espèce humaine, c’est-à-dire nos semblables se révèlent problématiques.
« Le projet est une revendication pour le respect des droits d’environ 500 mille migrants et migrantes haïtiens pour la plupart exposés au racisme, à la discrimination et à la xénophobie de l’autre côté de la frontière », révèle un document cadre du programme.
Le professeur Ancy Pierre, conférencier a évoqué des freins bureaucratiques liés à la disponibilité des documents de voyage, les frais exorbitants pour l’obtention de document, l’hégémonie des « passeurs » qui déterminent la problématique de la migration.
Hervé Noel
vevenoel@gmail.com