By: Rezo Nodwes 7 juin 2022
Dans une correspondance que le journal a eu copie, la Centrale démocratique autonome des travailleurs haïtiens (CEDATHA), enjoint le Ministère des affaires sociales et du travail (MAST) à agir contre le comportement jugé « condamnable » des responsables de la compagnie S&H GLOBAL S.A sur des ouvriers haïtiens.
Mardi 7 juin 2022 ((rezonodwes.com))–
La correspondance acheminée au ministre des Affaires sociales, Pierre Ricot Odney, révèle des cas systématiques d’agressions physique et verbale dont sont victimes des ouvriers affectés à la compagnie S&H GLOBAL S.A, au Parc industriel Caracol (PIC). Il est rapporté qu’en date du jeudi 26 mai 2022, la dame Park HONG, de nationalité coréenne, manager de production du module 9 a physiquement et verbalement agressé l’ouvrière Eddy-Wildrey Zéphirin, membre du Syndicat des ouvriers haïtiens de S&H Global S.A (SOHASHG), affilié à la CEDATHA
« La direction de la S&H est au courant de l’acte de Mme PARK. Une lettre de blâme des ouvriers a été exigée, mais sans succès. Cet agissement est aux antipodes de l’article 31.D du code du travail Haïtien : les obligations de l’employeur de traiter les travailleurs avec respect en ayant soin de ne lui infliger aucun mauvais traitement, verbal ou de fait, et l’article 48 du règlement intérieur de la compagnie qui relate :
Qu’aucun (e) ouvrier(ère) ne doit subir des agissements de harcèlement moral ou sexuel pouvant entrainer une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel », ont souligné les membres de la CEDATHA.
D’autres cas de violation de principes et du droit des travailleurs au sein du Parc industriel Caracol confirment que la situation est préoccupante, il va falloir l’intervention des responsables freiner les dérives. En date du 24 mars, un message viral sur les réseaux sociaux signale l’absence de Mr Célissa Saint-Cyr, alors que parallèlement il a signifié sa présence.
Ce qui obligeait à diligenter une enquête durant les mois Avril et Mai. Il se révèle qu’un réseau de trafic de badges organisé, violant l’article 19.12 du règlement intérieur, note la CEDATHA.
« Il est interdit de passer son badge, pour quelque motif que ce soit, à un autre travailleur, encore moins à une personne étrangère à l’entreprise ; dans le cas du trafic de badge entre travailleurs, celui ou celle qui donne et celui ou celle qui reçoit seront également puni(e) et l’article 42.2 Il est formellement interdit de passer son badge à un intrus, ni même à un autre ouvrier », rappelle la CEDATHA.
Aux dirigeants de cette structure syndicale de souligner en conclusion, qu’ils vont rendre publics d’autres dossiers afin de prouver l’échec de HOPE II/HELP en Haïti.
Dans l’intervalle, la CEDATHA réclame le départ immédiat des concernés, et exige de Better Work Haïti des moyens de protection au bénéfice de Mme Eddy-Wildrey, brandit Rolinx Altidor, son coordonnateur général.
Hervé Noel
vevenoel@gmail.com