La Maison Blanche dénonce une loi « radicale » restreignant l’accès à l’avortement

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By Rezo Nòdwès -14 avril 2022

Jeudi 14 avril 2022 ((rezonodwes.com))–

La Maison Blanche a qualifié jeudi de « radicale » la loi récemment adoptée en Floride, qui interdit l’avortement dans cet État après 15 semaines de grossesse, même en cas de viol ou d’inceste, et a insisté pour qu’une législation soit adoptée au niveau national.

La porte-parole adjointe de la Maison Blanche, l’haitiano-américaine Karine Jean-Pierre, a déploré que le gouverneur de l’État du Sud, Ron Desantis, ait signé cette mesure, qui entrera en vigueur le 1er juillet, et qui contredit le précédent établi par la Cour suprême en matière d’avortement dans le pays.

« Le président (des États-Unis, Joe Biden) demande au Congrès d’agir et de lui envoyer un projet de loi qui mettra fin à ces mesures radicales qu’ils (les États conservateurs) prennent », a déclaré Mme. Jean-Pierre à des journalistes à bord d’Air Force One.

Au cours de la dernière décennie, plusieurs États conservateurs ont adopté des centaines de mesures visant à restreindre l’accès à l’avortement, dans le cadre d’une campagne visant explicitement à amener la Cour suprême à réexaminer et à annuler « Roe v. Wade », la décision de 1973 qui a légalisé l’avortement aux États-Unis.

La haute cour, à majorité conservatrice, prévoit de statuer sur une affaire liée à l’avortement au milieu de cette année, et tout porte à croire qu’elle érodera ou renversera le précédent de 1973, qui permettrait à chaque territoire du pays d’interdire ou d’autoriser les interruptions de grossesse comme il l’entend.

Si cela se produit, environ la moitié des États du pays devraient prendre des mesures pour interdire l’avortement, selon l’organisation de défense des droits génésiques Guttmacher.

Loin d’attendre la décision de la Cour suprême, les autorités du Texas ont imposé l’année dernière un veto à six semaines qui reste en vigueur bien qu’il viole les dispositions de l’arrêt « Roe v Wade », qui légalise l’avortement dans tout le pays jusqu’à 24 semaines de gestation.

L’Oklahoma a adopté cette semaine une législation encore plus restrictive, une loi interdisant l’avortement dans tous les cas sauf ceux où la vie de la mère est en danger, tandis que le Kentucky est devenu jeudi le premier État où aucun avortement n’est possible en vertu d’une mesure similaire.

En Floride, la nouvelle loi réduit la période pendant laquelle une femme enceinte peut légalement interrompre sa grossesse de 24 à 15 semaines et ne prévoit que deux exceptions – que la vie de la mère soit en danger et que le fœtus soit malformé.

Pour la Maison Blanche et d’autres groupes, la solution réside dans l’adoption d’une loi garantissant le droit à l’avortement dans tout le pays, mais la plupart des militants reconnaissent qu’il n’y a pas assez de voix au Sénat pour faire passer une telle mesure.

L’adoption d’une telle loi, connue sous le nom de Women’s Health Protection Act (WHPA), garantirait le droit à l’avortement dans tout le pays, même si la Cour suprême annule le jugement « Roe v. Wade ».