Haïti – 7 Février : la capitale et certaines villes de province roulent au ralenti

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By Rezo Nodwes -7 février 2022

Au moins quatre acteurs de la scène politique (Ariel Henry, Joseph Lambert, Fritz Jean et André Michel) ont promis de se prononcer, lundi, sur la date symbolique du 7 février, marquée comme fin de mandat de l’ancien président Jovenel Moise pour certains et limite du pouvoir d’Ariel Henry pour d’autres.

Lundi 7 février 2022 ((rezonodwes.com))–

A Port-au-Prince, le spectre de résurgence des actes de violence hante l’esprit des résidents de plusieurs quartiers. Dès l’aube du lundi, des rues de la capitale ont été observées désertes.

Les activités commerciales dans certains secteurs réputés bouillants ont été évaluées au ralenti. A Pétion-Ville, des véhicules engagés dans le transport en commun manquent à l’appel dans certaines gare-routières. Il a été observé un net ralentissement des activités économiques dans des centres commerciaux de la commune.

Dans d’autres endroits de la capitale, la crispation s’est installée. Des chefs de famille, au regard des menaces proférées la veille, ont préféré garder leurs enfants à la maison. Rares ont été les institutions publiques à desservir la population dans un contexte de peur et d’anxiété totale.

Le 7 février, échéance symbolique consacrée au renouvellement du corps politique haïtien ou encore à l’intervention du Parlement pour l’état de la nation, est cette fois remise vécue dans un contexte particulier.  Sans un parlement, sans des élections générales, le premier ministre de facto, Ariel Henry, sans mandat demeure seul à bord.

Au centre-ville de Port-au-Prince, des tirs nourris ont provoqué la peur et contraints certaines entreprises à fermer boutique. La présence policière renforcée annoncée la PNH pour dissuader les fauteurs n’a été qu’une illusion. Aucun déploiement policier afin de prévenir des troubles n’a été constaté.

D’autres sphères d’activités dont l’administration publique, le grand commerce, les activités scolaires et le transport en commun roulaient au ralenti. Aux Gonaïves, au Cap-Haitien, Aux Cayes, le tableau demeure constant.   

Herve Noel
vevenoel@gmail.com