JUSTICE
Le RNDDH dénonce une instruction judiciaire bâclée sur l’assassinat du président Jovenel Moise. Il avance qu’il n’y a eu aucun supplément d’enquête de police judiciaire durant les six mois après l’assassinat du président.
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), dans un rapport publié le jeudi 6 janvier 2022, exactement six mois après le magnicide du chef de l’État, a révélé que « l’instruction judiciaire patauge et aucune velléité de trouver tous les coupables et de les traduire par-devant la juridiction répressive n’est enregistrée ». L’organisation de droits humains, recommande aux autorités policières et judiciaires d’enquêter sur le « comportement du magistrat instructeur Garry Orélien et de son greffier Elysée Cadet, dans l’instruction de ce dossier et de prendre à leur encontre les sanctions qui s’imposent ».
« L’instruction judiciaire menée par le magistrat Garry Orélien patauge car, seules quelques rares auditions et un transport sur les lieux du crime à grands renforts de publicité, ont été réalisés. Il ne s’agit pas d’une surprise dans la mesure où, dès sa désignation, les capacités du magistrat instructeur à mener à bien une telle enquête, avaient été remises en question, écrit le RNDDH. Par ailleurs, au lieu de mener l’enquête pour laquelle il a été désigné, le magistrat Garry ORELIEN et son greffier Elysée CADET intimident et menacent des personnes indexées dans ce dossier pour avoir à un moment ou à un autre entretenu un lien, aussi ténu qu’il fût, avec les assassins de Jovenel MOÏSE »Juno7 Pub
L’organisation de défense des droits humains dénonce un cas de malversation du greffier, Elysée CADET qui est affecté avec le juge instructeur. Ce dernier qui a toujours affirmé intervenir avec la bénédiction de son magistrat, a sollicité de Oly DAMUS copropriétaire de Avis, entreprise de location de véhicules, qu’un véhicule soit transféré à son nom afin de faire annuler les mandats d’amener et d’interdiction de départ émis l’encontre de Oly DAMUS.
En effet, il avait appris à travers la radio qu’un mandat d’amener et une mesure d’interdiction de départ avaient été émis à son encontre par le magistrat instructeur Garry ORELIEN, à la suite d’un mandat d’invitation datant du 22 novembre 2021 qui lui aurait été acheminé, auquel il n’aurait pas donné suite. Pourtant, Oly DAMUS n’avait jamais reçu d’invitation.
A la suite de cette rencontre, Elysée CADET, poursuit le RNDDH, a continué à échanger avec Oly DAMUS par message WhatsApp, envoyant copie de son permis de conduire, pour que le transfert du véhicule soit fait en son nom, exigeant des informations sur les marques de véhicules de l’entreprise, fournissant des spécifications sur le type de véhicule qu’il veut avoir et menaçant d’arrêter OLY DAMUS si ce dernier ne donnait suite rapidement à ses exigences.
Le RNDDH estime que les autorités policières et judiciaires doivent s’engager à mener une enquête impartiale, auditionner tous ceux et toutes celles qui pourraient avoir un lien avec les personnes indexées dans cet assassinat et étendre leurs investigations aux institutions bancaires, dans le but de trouver les informations susceptibles d’aider à la manifestation de la vérité et à l’identification de tous les auteurs intellectuels et matériels de ce crime.
Par ailleurs, l’ancien directeur général a.i. de la PNH Léon CHARLES s’étant entretenu à plusieurs reprises avec Joseph Félix BADIO, plus que jamais, le RNDDH estime qu’il a pour obligation de fournir des informations sur ses liens avec ce dernier, d’autant plus qu’il figurait parmi les premières personnes contactées par Jovenel MOÏSE la nuit de son assassinat et qu’il avait décidé de ne pas lui porter assistance.
Et, ce qui au début de l’enquête menée par la police judiciaire pouvait être considéré comme étant un intérêt pour l’avancement du dossier, doit être analysé à la lumière de ces probables liens avec Joseph Félix BADIO et considérés comme étant une éventuelle manœuvre pour orienter l’enquête et éviter que son nom ne soit mentionné dans le rapport.