By Rezo Nodwes -7 décembre 2021
Par: Vitalème ACCÉUS
Mardi 7 décembre 2021 ((rezonodwes.com))– Le kidnapping est maintenant devenu un concept générique dans les discussions publiques et privées en raison de sa prévalence dans le pays. Littéralement, le mot, qui est devenu notoire, putride et nauséabond pratiquement aux oreilles de tout le monde, est un sujet d’actualité et d’inquiétude.
Le kidnapping touchant toutes sortes de personnes a pris de l’ampleur dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Une maladie jusque-là inconnue du peuple s’est rapidement domestiquée.
Au cours des dix dernières années, la capitale de la République d’Haïti a été témoin de ce phénomène à grande échelle. Les cibles sont toujours principalement des professionnels, des commerçants et des simples citoyens. Il s’est répandu dans tout le pays et s’étend jusqu’à Aquin dans l’extrême Sud d’Haïti.
L’enlèvement semble être plus facile par rapport à d’autres formes de crimes graves. Un groupe de criminels munis d’armes à feu et de téléphones portables appréhendent des victimes sans défense et les traînent dans un endroit isolé et passent des appels téléphoniques à qui de droit pour exiger une rançon.
La police en tant qu’institution chargée d’assurer la sécurité des personnes n’est souvent pas préparée à la tâche à accomplir. Les policiers pensent que leur travail s’arrêtent quand ils parviennent à recueillir des informations à la DCPJ auprès des personnes kidnappées et ne disposent jamais des mesures appropriées à l’encontre des kidnappeurs.
Comme nous le savons tous, la police est mal formée et mal équipée, mais au-delà de ces insuffisances, des signes inquiétants poussent les citoyens à mettre en doute la loyauté des policiers. Certains dénonciateurs ont du mal à se confier à eux. Le rôle principal du gouvernement est d’assurer la sécurité de son propre peuple. Pourtant en Haïti ce rôle est largement ignoré. L’État Haitien n’assure plus la sécurité du peuple.
Presque tous les Haitiens sont devenus obligatoirement religieux alors que leurs familles entières se barricadent la nuit entre des murs de prison et prient pour que Dieu les protègent. En effet, l’enlèvement en tant que variant du vol à main armée est infiniment plus inquiétant car il se produit souvent au grand jour au rang des personnes vaquant à leurs occupations.
L’ampleur croissante de l’insécurité en Haïti est une source de préoccupation car tout le monde en est affecté. Les églises, les marchés, les écoles, les maisons et nos routes sont tous sensibles à cette menace. Les familles des personnes enlevées sont traumatisées par l’épreuve de l’enlèvement.
Les investisseurs étrangers ont peur du pays. Les Haïtiens paient le prix d’une mauvaise gouvernance et des échecs de leadership. Aujourd’hui l’état général d’insécurité dans certaines parties du pays a sans aucun doute atteint un stade où pratiquement plus d’un s’inquiète désormais de la direction que prend le pays.
À l’heure actuelle, les gens peuvent difficilement dormir à cause de la peur d’être volés, tués ou kidnappés. Des hommes d’affaires et les professionnels de la classe moyenne ont pris la fuite à cause de ce climat de terreur.
Définitivement, les Haïtiens perdent leur temps et leur argent parce que la communauté internationale ne nous prend pas au sérieux.
Les véritables investisseurs hésitent désormais à s’aventurer dans l’environnement commercial haïtien qui est déjà empêtré dans le manque d’infrastructures, l’alimentation électrique épileptique et un climat politique défavorable.
Désormais, en Haïti, le kidnapping est assumé comme un statut d’entreprise pour les criminels sans scrupule.
Vitalème ACCÉUS
acceus2009@gmail.com