Brésil : Nouvelle enquête contre le président Bolsonaro pour diffusion de fausse information

Brésil : Nouvelle enquête contre le président Bolsonaro pour diffusion de fausse information post thumbnail image

By Rezo Nodwes – 4 décembre 2021

Un juge du Tribunal suprême fédéral (STF) du Brésil a ordonné vendredi l’ouverture d’une autre enquête contre le président Jair Bolsonaro pour avoir diffusé une fausse information dans une vidéo faisant le lien entre le vaccin anti-Covid et la maladie du sida.

La décision du juge Alexandre de Moraes, membre de la plus haute instance du pouvoir judiciaire brésilien, répond à une demande de la commission sénatoriale qui a accusé en octobre le chef de l’Etat d’avoir commis de graves délits pendant la pandémie, s’ajoutant à cinq autres enquêtes ouvertes à l’encontre de M. Bolsonaro, jusqu’à présent sans résultat.

L’objet de cette nouvelle enquête: une vidéo dans laquelle le président d’extrême droite cite des rapports supposément officiels du gouvernement britannique qui « suggèrent » que les personnes entièrement vaccinées contre le coronavirus développent la maladie du sida « beaucoup plus rapidement que prévu ».

Cette information a été démentie par le gouvernement britannique auprès du service fact-checking de l’AFP et par la Société brésilienne des maladies infectieuses, entre autres organisations médicales.

La vidéo a été retirée de Facebook, Instagram et YouTube. La plateforme vidéo a également décidé de suspendre la chaîne de M. Bolsonaro pendant une semaine.

En août, le STF a décidé d’ouvrir une investigation contre Jair Bolsonaro pour les délits de « calomnie » et d’ »incitation au crime » dans une affaire liée à la remise en cause du système de vote électronique brésilien.

Le président est aussi sous le coup d’autres enquêtes visant à déterminer s’il a interféré, dans des affaires concernant des membres de sa famille, avec la police fédérale ou encore pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux un rapport de police – sous scellé – concernant une attaque présumée contre le système électoral.

A moins d’un an de la présidentielle, la cote de popularité du dirigeant de 66 ans n’a jamais été aussi basse.