Écrit par Vladimir Predvil – 05/11/21
L’Accord pour une gouvernance apaisée et efficace proposé par le Premier ministre Ariel Henry le 11 septembre dernier est toujours dans l’impasse. Les différentes organisations politiques signataires dudit accord avaient annoncé une opération « Debloke Ariel Henry » qui, selon le secrétaire général du parti politique Fusion, Rosemond Pradel, est une stratégie pour motiver Ariel Henry pour qu’il passe à l’application de l’Accord.
Selon le secrétaire général du parti Fusion, seul le Premier ministre Ariel Henry a la responsabilité de mettre en oeuvre l’Accord du 11 septembre. Il a fait savoir que le problème politique entre les groupes des Jovenélistes et les membres du PHTK, entre autres, font partie des paramètres qui empêchent l’application de l’accord.
D’un autre côté, il a fait allusion à l’opération baptisée « Debloke Ariel Henry » lancée par les différents signataires de l’Accord. « Ce n’est qu’une stratégie pour forcer le chef du gouvernement, en l’occurrence Ariel Henry, à faire un choix, celui d’appliquer l’Accord du 11 septembre 2021. Seul le Premier ministre a l’obligation de le faire, personne d’autre », a-t-il souligné. Pour le responsable politique, « ce n’est pas un appel à manifester ou à gagner les rues, mais juste une façon de dire ».
Pour Rosemond Pradel, l’une des solutions pour sortie Haïti de cette situation de dislocation et de crise multiforme reste une protestation générale pouvant aider le peuple haïtien à se remettre. « Soit une révolution à main armée soit un large consensus par la force et non par la partisanerie permettra à Haïti de sortie de l’impasse où elle se trouve. Tant qu’on est en guerre entre nous pour les différents accords, on ne va pas s’en sortir », a-t-il expliqué.
En ce qui concerne la recrudescence du banditisme en Haïti, il pense que le pays est désarticulé complètement et c’est à cause de la faiblesse de l’État. Rosemond Pradel estime qu’il y a des mains politiques et une franche partie du secteur privé derrière cette situation alarmante.
De ce fait, il est urgent de penser à mettre sur pied un nouveau gouvernement avec toute la détermination qu’il faut peut aider à combattre le phénomène de l’insécurité qui gangrène la société haïtienne depuis des lustres. « En outre, ce pays dans l’état où il se trouve est le problème de tout un chacun, ce n’est pas seulement le problème du Dr Ariel Henry, mais le peuple haïtien doit s’impliquer pour sauver Haïti », a conclu M. Pradel
Vladimir Predvil