Séisme du 14 août – Le temps presse pour retrouver des survivants sous des décombres

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By Rezo Nòdwès -22 août 2021

Dans une des sections communales de Camp-Perrin, selon un CASEC sur Zénith FM, plusieurs paysans partis tôt labourer les champs, manquent à l’appel. Ils seraient pris en sandwich entre deux montagnes « ki rankontre ansanm lè tranbleman de tè-a epi tè-a louvri epi li refèmen ak mounn sa yo« , dont on est encore aujourd’hui sans nouvelle.

Dimanche 22 août 2021 ((rezonodwes.com))–Une semaine après le tremblement de terre de magnitude 7,2 qui a frappé le Grand Sud du pays, samedi, les chances de retrouver des survivants des glissements de terrain et des décombres s’amenuisent à mesure que le désespoir grandit parmi la population la plus durement touchée et, avec son cortège, le pillage des camions de nourriture.

Les autorités qui n’ont pas mis à jour le nombre de victimes depuis mercredi, ont finalement attendu dimanche pour communiquer le dernier bilan. Connaissant les dirigeants haïtiens, selon des internautes « des bluffeurs, des mythomanes, des usurpateurs de titre, de fonction, des corrompus habitués à majorer les chiffres des sondages et des résultats des élections pour inverser les tendances« , rien ne dit que les chiffres sont fiables. À ce jour, on dénombrait 2 204 morts, toujours 12 268 blessés et 344 disparus.

Une lueur d’espoir qui s’estompe

La chance de retrouver quatre personnes vivantes sous les décombres d’une maison dans la ville des Cayes, frappée par le séisme, a incité des centaines de spectateurs à observer le travail des volontaires expérimentés de la brigade mexicaine Los Topos.

La brigade, composée de huit experts et soutenue par deux sauveteurs haïtiens, a commencé à travailler sur le site à 21 heures vendredi après avoir détecté quatre survivants possibles grâce à un scanner, mais après 16 heures de travail acharné, elle s’est retirée du site.

Avant de faire un dernier relevé, l’équipe a laissé la place aux machines pour enlever une partie des gravats et pouvoir descendre un peu plus bas dans ce qui restait de la structure avec le localisateur de vie pour confirmer les « présumés positifs », car le dispositif de recherche peut être altéré par différents facteurs.

Le chef du groupe, Luis Alba, était optimiste quant aux chances de retrouver des personnes en vie « et encore plus avec les Haïtiens, qui sont très résistants », a-t-il déclaré.

La ville des Cayes, la ville la plus touchée par le tremblement de terre.

« Cela a déjà été démontré lors du séisme de 2010, qu’après plus d’une semaine, les vieillards sont sortis, les étudiants sont sortis, les enseignants sont sortis. Bien sûr, nous avons toute confiance« , a déclaré le spécialiste, qui a insisté sur le fait qu’il ne voulait pas susciter de faux espoirs.

Cette fois, la fin n’a pas été heureuse, mais les équipes de taupes n’abandonnent pas et aujourd’hui, elles entament une nouvelle opération de recherche dans un autre bâtiment effondré, sans s’arrêter pour se reposer, car le temps presse et joue contre les éventuels survivants.

LE PILLAGE DE L’AIDE HUMANITAIRE

Le temps presse également pour des milliers de personnes ayant besoin d’aide humanitaire, une situation qui a conduit au pillage des camions vendredi et samedi.

Le gouvernement de facto a condamné samedi « avec véhémence » – son point fort – les attaques et les actes de pillage perpétrés dans les zones de Camp-Perrin, Duchity et Rivière Glace contre les camions de Food For The Poor transportant de l’aide humanitaire hier.

Vendredi, il y a également eu au moins une tentative d’attaque contre un autre véhicule lourd du Programme alimentaire mondial (PAM), et ce samedi, la population la plus désemparée a encore pillé la nourriture par la force.

À l’école de Saint Jean des Cayes, une foule violente a dérobé un camion non identifié contenant notamment de l’eau minérale, des pâtes et du lait concentré, et, en présence de caméras, a lancé des bouteilles de verre sur les journalistes.

Diverses organisations humanitaires et gouvernements de différents pays continuent d’envoyer une aide qui arrive trop lentement pour soulager les besoins de tant de personnes dans un pays nagé dans la corruption institutionnalisé dont une grande partie de la population est sous-alimentée.

En dépit de tout et contre tout, une seule chose semblerait préoccuper l’esprit d’Ariel Henry, les élections pike kole dont on connait presque tous l’issue.