IMPULSE WEB MÉDIAS 27 JUIN 2021, 9:45 PM
Les récentes statistiques ont permis de déceler une augmentation exponentielle du nombre de cas d’infections liés au nouveau coronavirus en Europe et en Amérique du Nord. Et ce depuis juin 2021, des mesures de santé publique restrictives ont été mises en place pour éviter une aggravation de cette impitoyable pandémie.
Parmi elles, l’on compte celui du confinement à domicile. Elles ont été appliquées d’abord en Italie. Rapidement, la plupart des autres pays en ont emboité le pas. Des populations entières ont reçu l’ordre formel de rester cloitrer chez elles sous peine de sévères sanctions.
Écoles, bureaux et usines ont réduit leurs activités. Églises, mosquées et synagogues ont été fermées. Le trafic routier a ralenti au strict minimum. Les compagnies aériennes ont restreint drastiquement le nombre de vols réguliers de 70 à 95%. C’est visible que cette situation sanitaire a engendré des chocs économiques et sociaux considérables.
La chute brutale des niveaux de production, de consommation et d’emploi en est des exemples palpables. À quelque chose malheur est bon dit le vieux proverbe. La réduction significative des émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique servent à illustrer ce dicton multiséculaire.
Bien d’impacts positifs sont à relever de cette situation sanitaire particulière. La qualité de l’air dans les grandes villes s’est améliorée de façon spectaculaire en mars et avril. C’est le fait principalement d’une réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2). L’on a aussi relevé moins d’oxydes d’azote (NOx) et de la formation d’ozone (O3).
Ainsi, le niveau de particules (PM) émises par les usines et le trafic routier a connu une nette diminution. Telles sont entre autres les observations de l’économiste Robert Hamwey de la CNUCED. Pour autant, les impacts sur l’environnement de la crise sont loin d’être tous positifs. Les volumes de déchets non recyclables ont augmenté fortement.
La forte baisse des exportations de produits agricoles et de la pêche a fait émerger des montagnes de déchets organiques. L’entretien et la surveillance des écosystèmes naturels ont été temporairement suspendus. Et l’industrie du tourisme dans les espaces naturels s’est effondrée. Au niveau local, des problèmes dans la gestion des déchets sont apparus.
En effet, de nombreuses municipalités ont suspendu leurs activités par crainte de la propagation du virus dans les centres de recyclage. Même si depuis longtemps en Haïti la gestion des déchets a toujours été un défi majeur pour le gouvernement et la société civile. Les écosystèmes naturels et les espèces protégés sont mis en danger par la crise sanitaire.
Dans de nombreux pays, les agents chargés de la protection de l’environnement dans les parcs nationaux et les zones de conservation en milieu terrestre et marin sont tenus de rester chez eux. En conséquence, ces territoires sont laissés sans surveillance. Leur absence a entraîné une augmentation de la déforestation, de la pêche et de la chasse illégales des espèces sauvages.
À ce propos, l’on peut dire que le Coronavirus a de gros impacts sur l’environnement que ce soit positifs ou négatifs. Cependant, il revient à se poser une seule et unique question. Un jour ou l’autre, tout aura à redémarrer au niveau mondial surtout les usines. Quels seront donc les plans de protection pour notre environnement naturel commun?
Moïse Charles
Gestionnaire et politicien de l ‘eau
Spécialiste en droit de l’eau
Émail : Charlesmoise722@gmail.com