By Rezo Nodwes -15 juin 2021
Des centaines de personnes contraintes de fuir le quartier de Martissant en raison de la violence des gangs espèrent des mesures fortes de l’État pour regagner leur domicile. Parallèlement, des initiatives de solidarité du MDKA (Mouvman devlopman Kafou) se multiplient pour venir en aide aux déplacés établis au Centre sportif de Carrefour.
Mardi 15 juin 2021 ((rezonodwes.com))–
Au Centre sportif de Carrefour, les conditions d’hébergement des familles des quartiers de Martissant et de Fontamara se sont dégradées. Les interventions des instances humanitaires pour soulager les déplacés se sont révélées peu efficaces compte tenu de l’étendue des besoins exprimés.
Absence d’eau potable, de soins de santé, de loisirs entre autres exaspèrent certains déplacés qui de plus en questionnent sur le rôle effectif de l’État central, des autorités locales dans le drame qu’ils surmontent.
Dans ce contexte, la solidarité agissante de mécène et d’institution de la société civile pour accompagner les victimes est vue comme une alternative pour apaiser les souffrances. Le MDKA (Mouvman devlopman Kafou), dans une croisade humanitaire engagée, compte apporter sa pierre dans l’amélioration des conditions de vie des familles de Carrefour. Dimanche, une délégation du MDKA était partie à la rencontre des occupants du Centre pour manifester sa solidarité.
La coordinatrice du MDKA, Jéliele Virgile Occilus annonce que l’organisation s’engage à distribuer à un rythme hebdomadaire des kits d’hygiène, des plats chauds et articles de première nécessité.
« Les conditions d’hébergement sont épouvantables. Avec le Coronavirus qui circule à grands pas dans le pays, une catastrophe s’annonce », prévoit Jéliele Virgile Occilus, avant d’exiger aux autorités compétentes d’adresser la problématique de l’insécurité.
Environ 1130 personnes se sont établies dans le Centre sportif de Carrefour. Moins d’un mois après les attaques meurtrières des gangs de Grand-Ravine et de Village-de-Dieu regroupés au sein du G-9 sur la population civile de l’entrée Sud de Port-au-Prince, les déplacés incluant des enfants, des femmes enceintes, des handicapés exigent du gouvernement de facto des garanties de sécurité pour regagner leur demeure.
Hervé Noel