IMPULSE WEB MÉDIAS 11 JUIN 2021
Plusieurs organisations de la diaspora haïtienne ont rencontré, ce vendredi, le département d’Etat américain dans le but de trouver une issue à la crise politique haïtienne dont la solution, disent-elles, commence par le départ de Jovenel Moïse
Organisée et mobilisée à participer dans les résolutions de crise d’Haïti, la diaspora haïtienne se fait désormais sentir.
Si dans leurs dernières entreprises dont la marche du 18 mai 2021 à Washington, les membres de la Diaspora haïtienne ont clairement démontré leur velléité à trouver des solutions haïtiennes, ce 11 juin ils ont parlé de l’échec cuisant du modèle de démocratie et de la politique du département d’État en Haïti.
Aussi, ont-ils, abordé le point de la mobilisation et l’ implication de la diaspora haïtienne dans les affaires du pays.
Autant déterminé qu’attachée au rêve de libération d’Haïti de la dictature des Tèt Kale, ces représentants de la diaspora ont pointé du doigt les dégâts liés aux agissements du président de facto, Jovenel Moïse, à qui l’administration Biden serait encore clémente.
La corruption dans sa forme la plus flagrante, dégradation du niveau de vie Haïtien, fédération des gangs par le gouvernement en place, régionalisation de l’insécurité (des armes en provenance d’Haïti auraient été retrouvées en République Dominicaine et à la Jamaïque, crise de l’immigration à la fois pour les régions de la Caraïbes et les USA) haïtiens tournant en grand nombre à la frontière sud des USA, l’entrée des flux d’armes en Haïti avec le mépris ou l’oubli des autorités américaines sont autant de maux auxquels fait face le pays.
Selon ces membres de la diaspora haïtienne, le département américain créerait un risque pour la sécurité et la transparence de l’administration Biden en soutenant une dictature en Haïti.
Plus loin, ils ont questionné la véracité et les fondements de ladite amitié entre les USA et Haïti.
Sans détour, ces membres de la diaspora ont discuté avec les représentants du département d’état américain :
Jovenel Moïse doit partir immédiatement. Une transition où la diaspora sera partie prenante, avec d’hommes honnêtes, compétents ayant un passé sans ombre. Un partenariat entre la Police haïtienne et des forces étrangères pour neutraliser les gangs qui sont de connivence avec le pouvoir en place. Que les USA se désolidarisent de Jovenel Moïse. Pas de référendum.
Ont pris part à cette rencontre, Yvrose Célestin de Haïti American Woman association, Jean Garry Astrel et Ernst Vilsaint de VOIHLA, Sabine Philippe de Haïti Brigade Chair, Carole Demesmin de Aloviye, Me Pierre Jean Raymond André de VOA Diaspora, Jacques Bingue, récemment signataires de deux lettres à la mission de l’OEA déléguée en Haïti et aux leaders de l’opposition ayant présenté une issue à la crise multidimensionnelle que traverse le pays.
Le département d’Etat américain a été représenté par Williams Stacy Adams et Astrid Dorelien.
A l’issue de cette rencontre, une autre réunion a été fixée dans deux semaines. Le département d’État a promis que ses décisions se feront sentir dans les jours à venir.
Nous devons rappeler qu’une marche est prévue pour ce 18 juin à Washington, où les membres de la Diaspora haïtienne porteront tout haut l’étendard de la lutte anti-dictatoriale en Haïti.
Si d’un côté les gangs sous le regard complice du gouvernement font terreur à la Population, la Diaspora ne veut plus être seulement un instrument de survie quotidienne des familles haïtienne qui sont livrées à la merci du chômage et de la misère, mais aussi un acteur clé dans l’instauration de ce changement tellement nécessaire dans ce pays.
Wilfrid Victor