By Rezo Nòdwès -7 juin 2020
Le régime de l’apprenti-dictateur Jovenel Moise, secondé par l’Inspection Générale de la PNH, part à la chasse aux membres adhérents du Groupe Fantôme 509. Un Inspecteur de police muté dans un autre commissariat sous prétexte qu’il serait un membre de ce groupe de policiers qualifié de « terroristes » par le ministre de facto de la Justice, l’ex-militant GNBiste Lucmane Délile.
Cité de l’Indépendance, dimanche 7 juin 2020 ((rezonodwes.com))–En début d’après-midi du dimanche, l’Inspecteur de Police Principal, Jean Baptiste Merandieu se serait donné la mort dans l’enceinte du Commissariat de la Police Départementale de l’Artibonite.
Merandieu, fraîchement transféré du Commissariat de Hinche à celui des Gonaives, il y a à peu près une semaine, d’après ses dernières confidences faites à un policier, « serait indigné d’apprendre que son transfert était dû à son adhésion présumée au Groupe Fantôme 509« . Interrogé par Allande Etienne, journalise à Pyramide 103.5 FM, le policier qui a requis l’anonymat a précisé que « l’inspecteur Jean-Baptiste s’est tiré une balle dans la tête à bout portant et qu’il est mort en cours de route en urgence vers l’Hôpital La providence des Gonaives ».
« Il m’a demandé de révéler à la presse qu’il est vraiment indigné d’apprendre que des informations non fondées sont à la base de son transfert aux Gonaives et qu’il est accusé d’être membre de Fantôme 509« , a confié le policier à Pyramide FM.
Il est important de souligner que le président Jovenel Moise, dans un élan de désespoir d’établir une dictature en Haïti, a ordonné le transfert de nombreux policiers natifs des Gonaives. Selon l’un d’entre eux qui s’est confié récemment à Rezo Nòdwès, ses collègues transférés sans frais de déplacement seraient accusés d’être « trop complaisants » avec les « gangs » de Raboteau qui refusent de baisser les armes en accusant M. Moise de « corrupteur corrompu« .
Soulignons que cet acte suicidaire est venu quelques heures après que des policiers du Groupe Fantôme 509 ont donné une forte démonstration dans les rues de Port-au-Prince pour exiger un meilleur salaire et la libération d’un policier illégalement arrêté sur ordre de Lucmane Délile. Des policiers ont traité leur commandant en chef, Ramil Rameau, de « voyou au service d’un pouvoir voyou« .