Castro Desroches : Olivier Martelly et Nicolas Duvalier, la foire des joyeux surdoués

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By Rezo Nodwes -8 juin 2020

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« Quand on le laisse seul, le monde mental ment monumentalement. » Jacques Prévert

Lundi 8 juin 2020 ((rezonodwes.com))– La santé mentale n’est plus ce qu’elle était. Comme annoncé, la génération des enfants malades de Papa Doc émerge. Elle ne se gêne pas. Elle réclame sa place au soleil, à coup de «papiers» fictifs, à coup de diplômes imaginaires étalés sur la Toile d’araignée. Elle…piaffe d’impatience pour une nouvelle « vie en rose » sur le fumier de la misère.

Il y a d’abord le fiston Duvalier. C’est un jeune homme cultivé. Il a fait des études botaniques à l’Ecole Buissonnière de…Paris. Une école agricole située dans les Champs Élysées. On y plante des calebasses pour récolter du giraumont.

Nicolas Duvalier est entrepreneur. Il est propriétaire d’une plantation de cacao et de papier hygiénique dans la région de Borgne.

Chaque vendredi, le bateau d’Olivier, battant pavillon suisse, vient chercher la récolte de chocolat. Cela rapporte des…mignons.  De beaux billets verts comme des feuilles d’olivier. C’est une histoire à l’eau de rose…La réalité?

Nicolas Duvalier a un Certificat d’Etudes Primaires. Pas plus. Comprenne qui voudra. Créole parlé, créole compris…

Beaucoup d’eau a coulé sous le Pont d’Avignon. Le temps longtemps où son papa, Baby Doc, passait les examens du Bac à l’intérieur du Palais est révolu. Nicolas en a payé les conséquences à Paris. On lui a demandé de conjuguer le verbe «être» comme tout le monde. Il était plus à l’aise avec le verbe «avoir» au présent et au futur. Il a échoué. Son nom n’a pas été cité lorsque Radio France Internationale annonçait les résultats du Bac. On a entendu le nom d’un certain «Abellard Ezéchiel», on a entendu un «Alexis», on a entendu un «Brisson», on a entendu un «Duval», on n’a pas entendu de «Duvalier».

Nicolas a versé des larmes. Sa maman Michèle  Bien-Être à dû le consoler avec du papier-monnaie.

Dans le même registre des « papiers », des fournitures classiques, des diplômes, il y a l’entrevue d’Olivier qui fait encore des vagues.

Son bateau aussi. Tout est clair comme de l’eau de roche. Ce n’est pas la mer à boire.
On le savait « intelligent », on le savait «entre-prenant», mais on ne le savait pas aussi précoce. 17 ans. Un génie de la race! Il mérite les compliments du Ministre de la Culture. À 17 ans, il a « sauté » la licence pour entamer la maîtrise.

Moi, je savais que ça allait faire des jaloux. Y’en a pas mal qui ont le cœur gros. Le type est tout simplement génial.

Personnellement, ça me fait chaud au cœur de voir de jeunes compatriotes, deux jeunes gens de bonne famille, accomplir de tels prodiges.

Sans vous cacher, j’en suis fier. Quand je les vois briller comme ça, je cite et récite Jacques Roumain en leur disant: «  Je reconnais mon sang; je reconnais ma race. »

En fin de…conte, le grand problème, c’est pas les papiers imaginaires. Je suis sûr que ces jeunes gens auraient pu les avoir « tout de bon », si leurs parents n’avaient pas tant volé. S’ils avaient un peu faim, s’ils avaient un peu soif. La soif d’intégrité. La faim de savoir.

La faim de ceux qui ont vécu dans le ventre de la misère.

Cette misère atroce qui se perpétue quand Olivier Martelly abandonne son B.S. pour aller détourner des dizaines de millions. Pour aller voler dans le « kwi » de ceux qui ont faim. C’est laid, c’est monstrueux de voler le lait des enfants qui ont faim.

Ingénieur du son, artiste du B.S., il a bâti tambour battant des stades olympiques, invisibles à l’œil nu, en se disant: « Dieu seul me voit.»

Il est devenu comme son père «architecte», maçon de la misère.

Visiblement, Olivier Martelly souffre d’une autre forme de misère et de tourment. Il s’étonne qu’on lui demande des comptes.

Après la faillite en Floride, ils étaient riches, trop riches pour aller voler en Haïti. Les riches ne volent pas. Pauvre théoricien…

Olivier souffre de cette misère morale qui le porte à babiller, à entrer en enfance, à parler de « bateau », à faire et à refaire des coups d’épée dans l’eau.

En toute quiétude, sans cœur “sauté”, j’ai pris le temps de vous conter cette histoire, avec la certitude que Sweet Mimi et sa…suite ne lisent pas.

Ils comptent…

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