5 avril 2020
La plupart des épidémies provoquent une hécatombe, certaines laissent un triste carnage tandis que d’autres sont d’une létalité fabuleuse…
« APRÈS CHAQUE CONTAGION PANDÉMIQUE, LA VIE SOCIALE CHANGE DE PARCOURS » ANDRÉ JEAN RONY
South Orange-New Jersey, dimanche 5 avril 2020 ((rezonodwes.com))–Les épidémies ne manquent pas de tuer des humains au cours des ans. Pas un siècle ne se passe sans qu’il y ait de bruits de contagions dans le monde. Les plus meurtrières portent des noms qui font encore écho ; des survivants se souviennent de l’effroi qu’ils ont dû affronter et des familles éplorées ne cessent de narrer sur des jours ténébreux.
Autrement dit, les pathologies contagieuses laissent souvent un goût amer dans les salives des hommes. Elles peuvent traverser des continents avec rigueur en décimant des ethnies entières. L’histoire des amérindiens au XVe siècle avec la bactérie variolique est une des plus tangibles illustrations. La lèpre, la variole, la peste noire, la tuberculose et la rougeole sont parmi les épidémies aux archives les plus écœurantes.
Le COVID-19 vient de naître au soir de l’an dernier s’ajoutant à la liste de pandémies impardonnables qui ont marqué la vie des gens. Ce nouveau virus est en train d’écrire un récit surprenant qu’aucun de ses cousins n’a pu écrire antérieurement. C’est un micro-organisme qui défie les systèmes de santé du monde entier en léguant un lourd tribut chez les peuples.
En réalité, le COVID-19 vient de révéler une crise de civilisation cachée, pendant longtemps, dans les propagandes occidentales sur le progrès et la création de richesses. Le mode de consommation et de production des pays développés pose un sérieux problème anthropologique. Cet embarras entrave la vie sur terre et accouche d’une batterie d’adversités sanitaires. Parmi elles, les pathologies chroniques et infectieuses qui ne cessent de se multiplier.
les épidémies les seuls juges de l’homme
Les pandémies virales et/ou bactériennes montrent la difficile cohabitation des hommes avec les micro-organismes. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une nouvelle maladie infectieuse fait son apparition chaque année dans le monde. Tout compte fait, les contagions deviennent omniprésentes dans la vie des humains. Certes, il y eut une ère d’optimisme qui fit croire que les humains avaient contrôlé les pathologies contagieuses. Néanmoins, cette période d’optimisme, de coïncidence avec la naissance de l’arsenal thérapeutique des années 1950s, avait disparu en 1980 avec l’apparition du VIH/SIDA.
Les épidémies sont un procès fait aux hommes par la nature, dénonçant leur cruauté envers les animaux et les arbres. Ces fléaux doivent placer les humains dans une profonde réflexion. Ils sont souvent les effets d’une attaque contre l’écologie (soit l’abattage des forêts soit la pollution de l’air) ; d’autres épidémies sont les conséquences de la consommation inhabituelle de certaines bêtes domestiques et/ou sauvages. Par exemple, les animaux, réservoirs réputés des virus, peuvent tuer un grand nombre d’hommes carnivores.
À chaque épidémie, un corollaire
Les épidémies ont des conséquences très expressives sur l’humanité. Après chaque contagion pandémique, la vie sociale change de parcours : la lèpre a changé le sain baiser des premiers chrétiens en une poignée de main; la tuberculose a influé sur la conception de nouvelles chambres dans les maisons à construire ; le VIH/SIDA a plastifié le sexe en imposant l’usage du préservatif, les rapports sexuels deviennent peu naturels et moins sensuels ; dans le cas du CoViD-19, c’est la grande peur.
Ce nouveau virus menace de perturber les rencontres, les loisirs, la convivialité, les poignées de mains et les rapprochements sociaux. Autrement dit, les pandémies apportent toujours une leçon aux hommes. La vie post-pandémique exige toujours de nouvelles adaptations. Les impacts sur la politique, l’économie et sur la société en général sont loin d’être minimes. Néanmoins, l’homme, souvent, méconnaît le message des épidémies/pandémies.
Ces calamités ne cessent d’enseigner en vain à l’être humain qu’il appartient à une seule race ; que la santé est un droit universel, que la foi a ses limites ; que l’économie globalisée est fragile ; que les funérailles ne sont pas pro-cérémonielles ; que certaines filières comme la théologie, la sociologie et la philosophie sont moins importantes pour la survie de la race humaine que la biotechnologie, les recherches cliniques et la médecine.
Les micro-organismes s’imposent d’adjoindre à l’humanoïde pour la sauvegarde de l’écosystème. Les virus et les bactéries qui rendent malades sont en pleine contre-offensive. C’est la vie moderne qui crée l’invasion, voire la garnison de microbes et de parasites dans le territoire humain.
Jean-Rony Monestime André
CRA-Clinical Research-Associate Hackensack M. Health University Medical Center
BA en Connaissances Générales ;
BS en Médecine Nucléaire ;
MHA-Maitrise en Healthcare ;
PHD-Doctorant en Science de la Santé
Professeur à Seton Hall University, New Jersey
Email: Jean-rony.andre@shu.edu