A l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, le chef de l’ONU a appelé à combattre le racisme qui persiste dans le monde.
Jeudi 26 mars 2020 – Pendant plus de 400 ans, plus de 15 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été victimes de la dramatique traite transatlantique des esclaves, l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire humaine.
Célébrée le 25 mars de chaque année, la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves est l’occasion de rendre hommage à ceux qui ont souffert et sont morts aux mains du système cruel de l’esclavage.
« Cette commémoration poignante vise à honorer le souvenir des femmes, des hommes et des enfants qui ont souffert et péri, après avoir été emmenés de force dans des navires négriers traversant l’Atlantique ; l’un des crimes les plus graves de l’histoire de l’humanité », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans un message vidéo publié à l’occasion de la Journée.
Cette Journée internationale de commémoration a également pour objectif de sensibiliser le public aux dangers actuels du racisme et des préjugés. Cette année, la Journée a pour thème : ‘Lutter ensemble contre le racisme, vestige de l’esclavage’.
« En effet, même si nous nous opposons au racisme, l’infamie de la traite transatlantique des esclaves subsiste encore », a déploré M. Guterres, soulignant que « le racisme continue d’être bien présent dans notre monde».
« Il est la raison pour laquelle, hors du continent africain, les personnes d’ascendance africaine sont souvent parmi les dernières à bénéficier des soins de santé, de l’éducation, de la justice et de possibilités de toutes sortes », a rappelé le Secrétaire général.
Un tiers des personnes vendues comme esclaves étaient des femmes
On estime qu’un tiers des plus de 15 millions de personnes vendues comme esclaves depuis l’Afrique par le biais de la traite transatlantique des esclaves étaient des femmes. Les femmes esclaves portaient un triple fardeau. En plus de leur travail forcé dans des conditions difficiles, elles subissaient des formes de discrimination et d’exploitation sexuelle extrêmement cruelles, du fait de leur sexe et de leur couleur de peau.
Alors que la pandémie de Covid-19 ravive les préjugés et la discrimination raciale, le chef de l’ONU a appelé à s’élever contre toutes les formes de racisme et tous les comportements racistes.
« Il nous faut également, de toute urgence, démanteler le racisme structurel et réformer les institutions qui perpétuent le racisme », a-t-il précisé. « Ce n’est qu’en luttant ensemble contre le racisme hérité de l’esclavage que nous pourrons avancer».