Par: Vitalème ACCÈUS
Mercredi 4 mars 2020 – La justification des blindés inadéquats livrés en grande pompe par Jovenel Moïse à la Police Nationale Nationale au village de Dieu le samedi 29 février 2020 aurait pu être une belle comédie caustique nominée aux Oscars, mais la situation du pays n’incite guère aux fous rires sur les réseaux sociaux.
Autant le flot de kidnapping dans le pays , autant la récurrence des scandales, perlés et éventrés au quotidien, révolte, faudrait-il qu’un achat d’équipement de police dans un pays en guerre contre le kidnapping et les gangs armés se solde par un nouveau scandale ? Que valent les assurances quant à la transparence dans l’achat des équipements de l’état ?
Pour certains, la première opération de la Police Nationale avec les nouveaux équipements commandés par le gouvernement démissionnaire est un scandale. C’est l’opération du village de Dieu samedi dernier qui a permis de détecter que certains blindés livrés à notre Police Nationale d’Haiti n’étaient pas conformes avec la réalité du terrain .
Comment, s’interrogent alors des internautes, dans un domaine aussi sensible, le gouvernement démissionnaire a pu commettre une telle erreur dans l’achat des blindés ? Pas la peine pour le grand nombre : Peut-être quelqu’un quelque part a simplement tenté de nous tromper encore en nous fourguant de blindés « améliorés » !
Puisque dans un état de droit tout le monde plaide pour la transparence, à l’unisson les internautes plaident pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que les coupables soient poursuivis pour que plus jamais la vie de nos policiers ne se jouent à travers de sordides magouilles et du système de corruption mise en place par le régime PHTK I et II.
Avec le décret publié par Jovenel Moïse sur l’achat des matériels de défense, on peut penser comme première hypothèse à l’existence d’une défaillance dans la chaîne d’acquisition des engins blindés. Or, c’est le Président Jovenel Moïse et le Premier Ministre Jean Michel Lapin qui se sont trouvés au cœur de la commande. Les policiers en publiant les photos sur les réseaux sociaux ont-ils alors voulu dégager la balle de leur camp ?
Comme deuxième hypothèse, on pourrait avancer que le fabricant a voulu flouer le gouvernement en livrant des équipements non conformes, en violation flagrante des termes du contrat.
Dans tous les cas, de nombreuses questions restent sans réponse. En attendant d’obtenir plus de détails sur cette affaire de blindés, la bouche à oreille numérique charrie des questionnements : y a-t-il eu défaillance politique dans la chaîne d’acquisition ? Le fournisseur a-t-il cherché à flouer le gouvernement ou, de son coté, le gouvernement voulait-il nous flouer avec ces blindés « améliorés »?
Vitalème ACCÈUS
acceus2009@gmail.com