La chanson du jour : » Kokorat » de l’artiste Roosevelt Saillant (BIC)

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17 janvier 2020

Artiste : BIC Tizon dife
Album : Kokorat
Date de sortie : 2018

Vendredi 17 janvier 2020 – Auteur-compositeur, le rappeur-slameur BIC (de son vrai nom Roosevelt Saillant), est un chanteur à textes. C’est un chansonnier qui manie avec talent l’art de la rime, navigue aussi bien sur des mélodies poétiques que sur des rythmiques colériques pour nous livrer une synthèse réussie entre rap et folk. Celui qui se destinait à une carrière d’interprète et qui a enseigné l’anglais dans différentes écoles de Port-au-Prince, est un jongleur de mots qui aborde le créole haïtien comme un filon inépuisable. Parolier reconnu, ses textes sont aujourd’hui étudiés dans les universités haïtiennes.

Venu à la musique via le hip hop, il fait ses débuts sur scène en 2000 avec le groupe Flex. Il fonde ensuite, avec son compatriote John Mogène, le groupe BIC (pour Brain-Intelligence-Creativity), avec lequel il produit deux albums : Wow (2005) et Plus loin (2008). En 2010, il entame une carrière solo en gardant le nom de BIC et crée son label «Tizon Dife Recordz».

Deux albums suivront: Kreyòl chante, Kreyòl konprann – vol. 1 (2010) puis Kreyòl chante, Kreyòl konprann – vol. 2 sous-titré Nou Byen mal (2012). Ses chansons traitent des problèmes de société, de façon réaliste et optimiste, avec le souci d’apporter, par la poésie, des messages positifs. Il dit ses espoirs pour son pays, l’amour et le besoin de l’autre, la conscience humaine qui peut encore s’élever…

En près de quinze ans de carrière, BIC s’est imposé comme l’un des artistes incontournables de la scène musicale haïtienne, se produisant régulièrement sur les scènes d’Amérique du Nord. Le poète sait aussi être un artiste engagé. BIC met sa musique au service de son pays et multiplie les actions en tant qu’Ambassadeur de bonne volonté : de la Fédération Haïtienne de Basket Ball (depuis 2006), du SPEDH (Support Social pour les Enfants Démunis d’Haïti) et du CERFAS (Centre de Recherche, de Réflexion, de Formation et d’Action Sociale) depuis 2010, et enfin de la Francophonie en Haïti (aux côtés de ses compatriotes BelO et Jean-Jean Roosevelt avec lesquels il participe à la Caravane Francophone), depuis 2012.

Lauréat 2014 du programme Visas pour la création de l’Institut français, BIC est en résidence à la Cité Internationale des Arts de Paris pour trois mois, durant lesquels il a finalisé son cinquième album « Recto-Verso ». Il participe à la tournée « Haïti un autre regard » en septembre et octobre 2014 en Belgique. BIC a participé aux éditions 2014 et 2015 du festival MaMA où il a rencontré des artistes et des producteurs qui lui seront utiles pour la suite de sa carrière.

En octobre 2015, il se produit en concert en Arménie dans le cadre de la 31e Conférence Ministérielle de la Francophonie. BIC est intervenu pour partager son expérience avec les jeunes arméniens de l’école 48 qui est l’une des rares établissements scolaires d’expression française en Arménie.

Toujours en octobre 2015, il est désigné par l’organisation Handicap International comme son porte-parole en Haïti notamment pour une promotion pour la sécurité routière.

 En 2016, BIC sort son album VOKABI–LARI et après une tournée nationale, il a fait la première partie de Septentrional, à Montréal au Canada.

En 2017, à l’occasion d’un projet initié par le M.I.T. (Massachussets Institute of Technology), une des plus grandes universités américaines, BIC intervient sur le lien qui peut être tissé avec la musique et la poésie avant de se produire à Boston, puis sur la scène du WOMAAF (World Music African Art Festival) à Tanger au Maroc.

Depuis octobre 2017, BIC est officiellement Ambassadeur Handicap International pour une grande campagne de sensibilisation à la sécurité routière.

En 2019, après avoir partagé la scène avec Youssoupha, BIC sort son album « BICsyonè ». Cet album « BICsyonè » se veut un plaidoyer pour une société haïtienne plus juste par la mise à nu des tares qui passent souvent inaperçues. C’est aussi surtout un signal d’alerte pour raviver la flamme capable de redonner l’espoir dans une Haïti avec un environnement propice à l’épanouissement des jeunes toujours en quête de repères, tant en matière de diffusion d’œuvres musicales de bonne facture dans les médias que des prestations dans les activités mondaines