Inculpé depuis plus d’un mois pour corruption, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, s’est proclamé vendredi vainqueur de la primaire pour désigner le chef de son parti de droite, le Likoud, qu’il conduira donc aux législatives de mars
Vendredi 27 décembre 2019 – Le Likoud, parti au pouvoir en Israël, a annoncé vendredi que le Premier ministre sortant Benyamin Nétanyahou avait remporté une victoire écrasante dans la primaire, garantissant qu’il demeurera à la tête de la formation de droite jusqu’aux législatives de mars prochain.
Les résultats officiels diffusés en matinée montrent qu’il a recueilli 72,5% des voix des membres du parti, tandis que son rival, le député Gideon Saar, n’en a obtenu que 27,5%.
M. Nétanyahou avait déjà tweeté peu avant minuit jeudi avoir remporté une « grande victoire ».
Une immense victoire! Merci aux membres du Likoud pour leur confiance, leur soutien et leur affection, a lancé M. Nétanyahou sur Twitter peu après minuit, soit une heure après la fin du scrutin.
Dans une déclaration radiodiffusée, M. Saar a félicité M. Nétanyahou pour sa victoire et a promis de le soutenir lui et le parti lors des prochaines législatives. Ex-ministre de l’Education, cet homme politique chevronné était largement perçu comme le défi le plus difficile à ce jour à la présidence du Likoud par M. Nétanyahou depuis des décennies.
Ce dernier fait face à des inculpations pénales dans trois scandales de corruption séparés dans lesquels il est accusé de corruption, de fraude et d’abus de confiance. Il nie cependant tout acte répréhensible et affirme que ces accusations font partie d’une « chasse aux sorcières ».
En tant que Premier ministre israélien le plus longtemps en exercice, Benyamin Nétanyahou, 70 ans, n’a pas réussi à former de coalition gouvernementale à deux reprises à l’issue des dernières législatives.
Les résultats de la primaire signifient qu’il restera en fonction au moins jusqu’au 2 mars, date du prochain scrutin.
De façon inédite, ce sera la troisième fois que les électeurs israéliens iront aux urnes en moins d’un an, illustrant l’impasse politique qui paralyse le système politique israélien ces derniers mois.