En vertu de leurs myriades d’actes ignobles et leurs multitudes de traitements méprisables du peuple haïtien, présidents, ministres, directeurs généraux, députés et sénateurs sont les acteurs authentiques de la série de la kokoratisation qui voit défiler son dernier épisode titré « Ti Rès la, pou Pèp la ! ».
Au cours de la dernière décennie, le fléau de la kokoratisation en Haïti dessine une tendance à la hausse. Ce mal endémique affecte de plein fouet toutes les superstructures et les structures sociales qui se confortent dans des situations crasseuses. Les services éducatifs et sanitaires sont fournis au rabais, ne satisfaisant ainsi les standards et les exigences de l’heure. Des professeurs privés de formation adéquate, des enseignants sans qualification; des élèves et des étudiants en panne d’inspiration; des hôpitaux catalogués à juste titre de mouroirs; des salles d’opération dépourvus de bistouris, de médecins et d’infirmières ; des salles de maternité moribondes, dénudées et dépourvues de lits d’accouchement. La kokoratisation envahit surtout les boites officielles du pays par des amateurs et des individus incultes qui assiègent les ministères et les directions générales, comme des extraterrestres, sans le minimum minimorum de compétence des rouages du système administratif. En vertu de leurs multiples actes ignobles et leurs traitements méprisables du peuple haïtien, ces faux présidents, ministres, directeurs généraux, députés et sénateurs sont les acteurs authentiques de la série de la kokoratisation qui défile son dernier épisode sous le fameux titre « Ti Rès la, pou Pèp la ! ».
Mercredi 25 décembre 2019 – Dans une caravane futile, empreinte de gestions calamiteuses et frauduleuses, de magouilles officielles et officieuses, ces avares ont mangé, gaspillé, festoyé, gobé, dégobé et dérobé des dizaines de millions de dollars sans aucune référence légale et administrative. A travers des programmations budgétaires faramineuses improvisées pour embaucher dans des missions lucifériennes, des jeunes garçons victimes, gaspillés et kokoratisés par un régime politique sans cœur et sans tête. Dans des mégalomanies singulières, au frais de la princesse, pour accueillir sur tapis rouges et rémunérer des mercenaires-snippers étrangers dans une factice prétexte d’évaluation de la sécurité de la Maison Blanche maculée, au dépens des loyaux services fournis par les nobles et courageux policiers. Des distributions aveugles de munitions, de kalachnikovs, mitraillettes, AK-47 dans les corridors, les ghettos, les zones rurales et les bidonvilles, pour armer dans la somptuosité des jeunes déscolarisés, affamés, dépourvus et démunis du minimum vital. Définitivement, ce régime politique kwashiorkor, emmené par des animaux politiques incultes et de courte vue, est tombé sur la tête !
Les postes officiels et honorifiques désacralisés, le bicolore constamment trahi et déchiré, les emblèmes sacrés galvaudés, le Venezuela mordu dans le dos, le dévergondage récompensé, l’effort crucifié dans l’œuf, des viols et des vols en série, à col blanc, à col bleu ; des kidnappings en parallèle, scandales de fornications, de trafic de visas, d’adultères et de masturbation au sommet de l’Etat ; un parlement décrié jusque dans les moelles, badiné de matières fécales, pour expulser des députés et des sénateurs inutiles indexés dans tous les actes ignobles, la kokoratisation a battu son plein en cette année pénible, honteuse et douloureuse maladroitement gouvernée par des usurpateurs et des imposteurs incapables de conduire le peuple à la terre promise.
Le référent du kokoratisme « pito nou lèd nou la » a été décidément détrôné par un ultime slogan présidentiel « Ti Rès la, pou Pèp la ! » qui peine à frayer en zigzag, dans une césarienne impossible, son petit bonhomme de chemin dans les corridors, les ghettos, les quartiers populaires et dans les médias prostitués de la Capitale.
Inculture, absence de classe, précarité de l’autorité de l’Etat, la méritocratie est clouée au pilori
Une multitude de faits insolites avilissants générés par des officiels sans dimension, sans dignité, sans classe, les institutions régaliennes ont été piquées par le virus de la médiocratie rongeuse.
Quand un directeur général se procurant « La Joie » honteusement en public à travers un « Dieu seul me voit » peut recevoir l’approbation de représenter indignement un parti politique dans des rencontres au sommet, après une telle ignominie; lorsqu’une directrice, « Habitant » comme elle seule, vile, légère, sans lecture ni écriture, est en permanence en mission aux enfers au profit d’un régime avec des capitaines aux têtes mal calées, il faut croire que le paradigme méritocratique est inversé avec ce régime politique qui mise sur l’incompétence, la stupidité et le bouilli vidé pour assurer quelques bouffées d’oxygènes toxiques dans la bulle officielle saturée d’air pollué.
Des caméléons, des lions, des rats, des serpents et shaolins politiques dont un sénateur pleurnicheur pour un poste de premier ministre loupé qui lui a fait sortir ses griffes du roi de la jungle politique haïtienne. Des sénateurs « cons sans temps » dans des actes « adultérins », en contrepartie d’un poste ministériel immérité, des sénateurs humiliés, ayant admis eux-mêmes que la nation fonctionne à l’envers et qu’ils ne sont pas à leur place; des sénateurs indexés de blanchiment d’argent à qui on demande de surveiller et de distribuer « le butin » au Parlement. Des législateurs rançonneurs des organismes autonomes et déconcentrés. Des copinages indécents entre des institutions jadis prestigieuses et des firmes présidentielles pour soutirer de l’argent déloyalement dans la caisse de la Banque des banques. Connivences et Implications intéressées de la première dame dans des slogans « Konte m mwen konte » avec une firme étrangère dans un contrat de surfacturation, en dehors des normes légales et administratives. Des députés marchandant tantôt leurs votes pour ratifier des premiers ministres ; tantôt des cuisses de poulet et des pieds de cochons à même le sol, à l’entrée de l’enceinte bicamérale. Des sénateurs jouant au cowboy munis de gilets pare-balles et d’armes de poings qui dégainent et blessent des innocents et des journalistes. Des directeurs généraux épinglés dans des génocides et des massacres officiels ; des mercenaires violant le territoire national, humiliant les institutions régaliennes avec les supports privilégiés de serviteurs et conseillers spéciaux de la présidence. Des amalgames et des confusions à la Babel avec des premiers ministres illégaux. Des mensonges, scandales, vacarmes, diffamations, zins politiques, sophismes, paralogismes et fausses accusations d’un système politique pervers pour endosser les sept péchés capitaux des pétrovoleurs, Haïti a touché le tréfonds de la kokoratisation au cours de cette année aux crises multiples.
Du kaka hareng réservé au peuple haïtien, une impertinence présidentielle !
A l’issue des uppercuts, apchagis et dolopchagis encaissés les 6-7 juillet 2018, la présidence avait, dans des incohérences, des discours sinusoïdaux et une impertinence ignominieuse, promu des marmites de riz et des bidons d’huile à la population furieuse pour tenter en vain de la calmer « Nou Pale, M Tande Nou ». Par des graffitis tinctoriaux, des pancartes brandies sur les réseaux sociaux et dans les médias, des cymbales, des bambous, des lambis, des tambours, des trompettes, dans des voix synchronisées en alto, basse, ténor et soprano, le peuple marchait sur le macadam pour entonner le même refrain « Kote Kob Petrocaribe a ? ».
Cette coopération économique bolivarienne, a compris le peuple jovenelisé, marthelé et lamothé dans la farine, devait contribuer à juguler la pauvreté aiguë qui putréfie les classes les plus vulnérables. A travers ce renflouement net de plus de 2.5 milliards de dollars, soudainement disparu et volé en fumée, Haïti a raté le train du développement économique et social. Des infrastructures durables, des hôpitaux, des campus universitaires, des stades, des routes, des marchés publics, des ports et aéroports auraient pu être effectivement construits pour assurer une assise économique, attirer des touristes, des investissements locaux et étrangers. Au lieu de servir les intérêts collectifs, l’argent du petrocaribe a plutôt enrichi des poches individuelles d’un clan politique inculte et cupide.
La commission éthique et anti-corruption du Sénat a ouvert la boîte de pandore pour mettre sur des pistes éclaireuses la Cour des Compte et du Contentieux1 Administratif qui a mis à nu les principaux dilapidateurs de ce scandale financier du siècle. Présidents, ministres, directeurs généraux, femmes de présidents, fils de président, parlementaires, les capitaines et les officiels de ce régime sans scrupule sont trempés jusqu’aux cous dans les malversations du petrocaribe. Par leurs firmes bidon, formelles et informelles et à travers des contrats louches, ils sont épinglés dans des dossiers avec Agitrans, Dermalog, Sofidai, etc.
Les racketteurs politiques de ce régime indécent ont conçu et implémenté, dans des pratiques opaques et occultes, des programmes bidons EdePèp, Banm Limyè Banm Lavi, Ti Manmi Cheri, etc. pour dilapider sous le couvert factice de « papa bon cœur » des centaines de millions de dollars. Les propagandes « Gouvènman Lakay » et récemment sa fidèle progéniture « Dialogue avec des leaders communautaires2 » ont été conçu pour mettre de la poudre aux yeux des familles bafouées, ridiculisées et ironisées par les capitaines de ce régime cupide. Multimillionnaires dans des surfacturations et des plurifacturations, des injustices sociales et des crimes financiers spectaculaires, ces délinquants financiers osent promettre au peuple du kaka hareng après qu’ils ont piaffé avec leurs familles, copains, compères et maîtresses dans les deniers publics. Quelle est cette impertinence de « Ti Rès la, pou Pèp la » !
Des miracles avec le minimum, dans la dignité, une marque de fabrique des familles haïtiennes.
Avec des barques de surettes, machines à coudre, houes, sarclettes, machettes, truelles, bâtons de craie, les parents haïtiens ont su faire, dans la dignité, des miracles avec des petits lopins de terre, les services autonomes, les échanges et les spéculations, pour assurer l’éducation de leurs enfants. Médecins, agronomes, économistes, infirmières, communicateurs, juristes, ingénieurs, les parents haïtiens ont garni les communautés rurales, les villes et les zones reculées de beaux esprits et de cœurs généreux par leurs sacrifices et leurs esprits éclairés pour permettre à leurs descendances de fouler les sols de l’université.
Nos ascendants ont inoculé à la postérité des valeurs et des vertus sacro-saintes, qui sont malheureusement aujourd’hui trahies, vilipendées et hypothéquées par des dirigeants ignobles et indignes de cette dernière décennie de règne de la médiocratie. Les présidents, ministres, directeurs généraux, magistrats, députés et sénateurs loyaux et déloyaux, respectueux et arrogants sont quasiment tous issus de la matrice populaire.
Le peuple haïtien ne pousse pas ses dirigeants à l’excès ; il sait se contenter du minimum et de ce qui lui est dû, tout en visant de franchir des rubicons pour atteindre de meilleurs niveaux sur l’échelle économique et sociale. Cependant, il n’accepte pas d’être ridiculisé et traité constamment comme le dindon des farces présidentielles.
Par le sens de solidarité, l’esprit de partage et l’hospitalité, les dignes familles haïtiennes aiment partager avec des étrangers leurs meilleurs bétails, leurs produits vivriers, leurs riz et leurs fruits biologiques savoureux. Ces hommes, femmes et enfants dignes descendants de Toussaint, Capois et Dessalines, ne méritent pas du « kaka hareng » ou « Ti Rès la ».
Ce « Ti Rès » humiliant, rempli de bave puante, monsieur l’ancien président est rejeté d’un revers de main. Ce « Ti Rès », ce rejeton, cet excrément, cette portion marginale pour éviter votre constipation, le peuple haïtien n’en a pas besoin. La population consciente et éveillée est en quête des centaines de millions de dollars qui gonflent les comptes bancaires des indignes présidents, premiers ministres, ministres, sénateurs, députés et directeurs généraux qui ont séché illicitement les fonds du Petrocaribe transformé en une vache à lait et une loterie ayant fait des multimillionnaires en des coups d’éclair.
Des investigations approfondies, avec les supports objectifs des banques commerciales, notamment de la Banque Centrale, doivent faciliter la traçabilité des dizaines de millions de dollars transités des comptes d’officiels cupides en Haïti vers la Floride, la République Dominicaine et tous les paradis fiscaux.
Par ce slogan indigne, vous vous montrez une fois de plus un fils indigne, ignorant et un traitre qui foule aux pieds les valeurs culturelles sacrées, imprégnées de solidarité et d’amour qui exposent l’empreinte digitale et les facteurs génétiques de ce grand peuple qui ne marchandaient pas sa générosité, sa force, sa vigueur et sa positivité aux nations dépourvues de ressources économiques et financières. Aux peuples dans le besoin de paix et de liberté, Haïti a su toujours offrir ses loyaux concours. La plupart des galeries et des panthéons de l’histoire des nations libérées et épanouies de l’Amérique Latine et de l’Amérique du Nord, sont gravés par des héros haïtiens qui ont partagé des habilités et des stratégies efficaces pour vaincre les barbaries et les férocités imposées par des peuples prédateurs. Par ses vaillants hommes et femmes assoiffés de liberté et de justice, Haïti a cristallisé les valeurs universelles de l’équité et de la fraternité soutenues dans les nobles documents des droits de l’Homme.
Vos prédécesseurs et vos patrons souscrivaient à ce paradigme humiliant, sans le nommer explicitement par des slogans épris de dédain. Ils mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, au frais de la princesse. Ils construisaient des châteaux en République Dominicaine, ils côtoyaient des multimillionnaires en Floride et en République Dominicaine pour tisser des partenariats dans des investissements personnels. A quelques rares exceptions, ils n’ont pas une boutique au bercail, sinon un pied à terre pour pouvoir refaire surface au moindre signal du lancement des jeux électoraux viciés par des traîtres fils et des faux amis de l’international. Suivez mon regard dans la déclaration antidémocratique de l’ancien chef de la Primature, hypocrite du serment d’Hippocrate « Nou gen pouvwa sa pou 50 an ! ». Ces propos cavaliers devraient être suffisants pour anticiper des méfiances et la partialité qu’il faudra bannir en expulsant d’emblée une certaine catégorie d’individus dans les prochains scrutins.
Ces ordonnateurs amateurs, fervents serviteurs du PHTK, signent des contrats juteux entachés de surfacturations et de plurifacturations. Ils éberluent avec des slogans, des effets d’annonce, des propagandes de cantines populaires, de paniers d’indignité, dans une factice solidarité, ne valant rien, mais coûtant les yeux de la tête. Pourtant leurs bracelets financés déloyalement par les fonds du petrocaribe coûtent 90 dollars américains, l’unité. Ce sont les mêmes pratiques égocentriques et ignobles de déguster des oies, des dindes, des paons, du caviar, du vin et laisser du kaka hareng pour le peuple affamé.
Non, Haïti ne mérite pas de se laisser diriger par des êtres sans dimension, sans inspiration, sans honneur et sans respect pour leurs semblables. Quand vous prenez vos desserts, vous faites la sieste et vous osez laisser « Ti Rès La » à ce peuple de grande culture, si fier, courageux et généreux, c’est mal connaître un peuple historique panthéonisé la Première République Noire du monde. Les marchandages électoraux à travers des billets de 1000 gourdes qui ont fait votre affaire à un moment donné ont constitué une bêtise, une dérive et une déviation que le peuple haïtien ne risquera pas de réitérer.
Un nouvel air avec des signaux d’impunité dans des initiatives comme celles du procès du petrocaribe, doit souffler au pays pour dissuader les fraudes et les mauvaises pratiques. Il est temps de débarrasser le pays de ces hommes de lois imposteurs, ces racketteurs sans foi ni loi dans le système judiciaire qui font toujours le sale boulot de blanchir de gros poissons pourris dans les bassins infects des crimes et de la corruption.
Pour vous débarrasser de vos gourmandises et vos constipations, Haïti ne réclame pas un « Ti Rès ». Ce « Ti Rès » véhiculé dans le renouvellement de promesses fallacieuses de distributions de génératrices et d’eau potable, ne pourra aucunement résoudre les véritables problèmes de la population. L’éducation des enfants est hypothéquée, les jeunes vivent sans espoir, les employés sont débauchés, la gourde martyrisée, les prix des produits grimpent, les entrepreneurs décapitalisés, les étudiants inquiets de leur avenir, les marchandes déguerpies de leurs lieux de négoce; la population vivote dans la crasse et la honte. La vie est sans saveur depuis la prise de fonction de ces bandits et criminels notoires au timon des affaires. Ce « Ti Rès » ne constituerait pas une goutte d’eau dans cet océan de besoins que seules des mesures drastiques de redressement de la barque puissent permettre de satisfaire.
Ce « Ti Rès » jeté au peuple, comme un os lancé à des chiens, qui est d’ailleurs un millième mensonge présidentiel, n’aurait même pas l’effet d’une aspirine face à ce cancer terminal qui désagrège les cellules fragiles de la population alitée. En vue de solutions profondes et durables, le peuple murmure, entonne et réitère le même refrain « Kote Kob Petrocaribe a ? ».
Carly Dollin
carlydollin@gmail.com
1 http://www.cscca.gouv.ht/rapports_petro_caribe.php
2 http://www.lenational.org/post_free.php?elif=1_CONTENUE/actualitees&rebmun=6190