Mardi 3 décembre 2019 – Après s’être fait pincer à l’aéroport international de Port-au-Prince, avec cinq armes à poing, trois fusils d’assaut, des munitions et d’autres équipements militaires, le sergent des Marines des États-Unis, encore en service actif, Jacques Yves Sébastien Duroseau, a donné aux enquêteurs des explications sur son étrange odyssée qui l’a conduit de la Caroline du Nord à son pays d’origine, Haïti.
Duroseau a été interrogé par des agents des services d’enquête criminelle de la marine américaine. Lors de son interview le 23 novembre, Duroseau a déclaré être allé en Haïti pour entraîner les soldats de l’armée d’Haiti afin de «vaincre les voyous qui ont contribué à créer l’instabilité».
Mais « Rambo » Duroseau, qui doit maintenant faire face à des accusations de contrebande d’armes aux États-Unis, semblait avoir un autre plan beaucoup plus personnel qu’il n’a dévoilé à aucun enquêteur, haïtien ou américain.
Selon des confidences faites aux enquêteurs de la marine des États-Unis par une autre personne, désignée dans les documents judiciaires comme une réserve inactive dans les Marines et qui se trouvait avec lui sur le vol de la American Airlines à destination d’Haiti, le sergent a déclaré vouloir « aider son pays et devenir président d’Haïti ».
Haïtien d’origine, Duroseau a fait des études classiques à New-York et a entamé des études supérieures en Haïti.
Rescapé du séisme du 12 janvier 2010, il est retourné aux États-Unis quelques mois plus tard et a décidé de s’engager dans l’armée américaine, en dépit des réticences de sa mère qui craignait de perdre son fils unique dans une éventuelle guerre.