par Hervé Noel
Lundi 2 décembre 2019 – Un nombre infirme d’écoliers, en civil, ont tenté lundi de braver le contexte d’insécurité qui prévaut à Port-au-Prince pour gagner les salles de classe. La mobilisation de l’opposition, certes en perte de vitesse, garde une incidence sur la reprise scolaire.
Lundi matin, sur la terrasse du Lycée national de Pétion-Ville, peu de lycéens ont été observés. Parallèlement, des enseignants manquent à l’appel dans des salles de classe. Dans les rues, peu d’écoliers ont défié le contexte pour reprendre le chemin de l’école.
À Port-de-Paix, des images virales sur des réseaux sociaux, exposent des locaux d’établissements barbouillés de matières fécales. Des responsables d’écoles qui s’activaient à faire fonctionner leurs institutions ont été contraints de renoncer à l’initiative par crainte de représailles.
L’insécurité, principal nœud gordien, n’a pas été adressée avec intelligence par les autorités. Dimanche soir, à l’Arcahaie, la Police nationale qui s’engageait à déblayer la route nationale # 1, a été mise en déroute.
Deux agents du Corps d’Intervention de Maintien d’Ordre sont sortis blessés par balles, a confirmé le porte-parole de la PNH, Michel-Ange Louis-Jeune, intervenant sur une station de radio à Port-au-Prince. La longue file de véhicules bloqués sur la route, a atteint la localité de Sources puantes, dévoilent des images.
À Jacmel, le présumé bandit surnommé Fatima a été interpellé à la suite d’un contrôle de routine policier, a également rapporté le porte-parole.
Aux Gonaïves, dès l’aube, des bruits d’armes automatiques ont résonné dans la ville.
À l’annonce de la reprise des activités scolaires, des membres de l’opposition ont aussi exprimé leur position face à l’initiative, alors que les agents policiers se contentaient de se retrancher dans les parages du commissariat, a informé un correspondant de média.
Hervé Noel
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