Jovenel Moïse a haussé le ton ce jeudi en annonçant les dispositions prises par son administration pour régler la question de l’insécurité. Le chef de l’État a fait ces déclarations en marge de la cérémonie de lancement du financement de 49 coopératives agricoles par la BNC. Selon lui, il faut utiliser les grands moyens pour contenir ce fléau. « Les bandits ne sont pas plus forts que l’État. Nous allons prendre des décisions. Je mets en garde ceux qui prêchent la violence. La violence entraîne la violence. Nous ne répondrons pas à la violence politique par la violence politique. Cependant, ceux qui empêchent la population de vaquer à ses occupations, l’État les mettra hors d’état de nuire. De quelque façon que ce soit », a-t-il fait savoir. Le chef de l’État a poursuivi en qualifiant les bandits de démons. « L’État doit s’ériger en un plus grand démon pour rétablir l’ordre », estime-t-il.
Par ailleurs, Jovenel Moïse a fait état des initiatives prises par son administration pour contenir l’insécurité. « Cette semaine, nous avons posé le problème dans un CSPN élargi et en Conseil des ministres, ce afin de voir comment stopper ceux qui causent des problèmes dans le pays », a déclaré le président.
Plus loin, le locataire du palais national a avancé que l’espérance de vie des bandits est de courte durée. « Nous avons formé la Commission nationale de démantèlement, de désarmement et de réinsertion (CNDDR). Nous fournissons les équipements nécessaires à la police nationale afin qu’elle affronte ces individus. Je crois que nous aurons bientôt les résultats. Nous aurons bientôt des résultats contre ces bandits qui pensent qu’ils peuvent imposer leurs lois au pays. Par exemple, il y a des bandits armés qui terrorisent ceux qui empruntent la route nationale #2 desservant quatre départements. Nous travaillons pour résoudre ces problèmes », promet-il. Sans les nommer, le président de la république a indexé « ceux qui alimentent l’insécurité pour parvenir à leurs fins ».
Le président Moïse a fait ces déclarations alors qu’une partie de la capitale, le Bicentenaire, semble être livrée aux bandits qui y imposent leur autorité. Cette artère est délaissée par une bonne partie des institutions qui s’y trouvaient. A titre d’exemple, les employés du Parlement et de la Primature ont déserté leurs bureaux. Sur une station de Radio de la capitale, Carl Murat Cantave, président du Sénat, a annoncé avoir déjà entrepris des démarches pour reloger la Chambre haute dans un hôtel à Pétion-Ville.