UN COUP D’ÉTAT BIEN JUTEUX EN BOLIVIE ?
Mardi 12 novembre 2019 – La Bolivie, détient la principale réserve mondiale de lithium, (un métal nécessaire à la production des batteries de voitures électriques). Elle est le 4ème plus grand producteur de gaz naturel d’Amérique Latine et possède la seconde plus grande réserve de gaz naturel d’Amérique du Sud.
Elle est le 4ème producteur mondial d’étain, le 3ème producteur mondial d’antimoine, le 8ème producteur mondial de plomb, le 9ème producteur mondial d’argent et le 10ème producteur mondial de zinc.
Ces ressources étaient aux mains d’entreprises privées étrangères.
En 2006, le gouvernement d’Evo Morales a émis un décret déclarant la fin du pillage des ressources naturelles et a débuté un processus de nationalisation en commençant par les hydrocarbures, les mines, les services de l’eau, du téléphone, de l’électricité ainsi que d’autres secteurs comme le ciment.
Cette politique a dégagé des ressources importantes pour le pays. Le PIB a été multiplié par 4 entre 2006 et 2019 passant de 11 milliards à 43 milliards de dollars. Compte tenu de l’augmentation de la population cet indicateur a été multiplié par 3 si on compte le PIB par habitant.
Ces ressources ont permis d’améliorer le niveau de vie des Boliviens.
Une campagne d’alphabétisation, initiée en 2006, avec l’aide des gouvernements cubain et vénézuélien, a permis à 1,2 millions de Boliviens d’apprendre à lire et à écrire. L’analphabétisme a pu être éradiqué en 2008.
L’indicateur de pauvreté en Bolivie est passé de 60 % en 2006 à 38 % en 2015. Il est passé de 80 % en 2006 à 55 % en 2015 pour les régions rurales.
Le pourcentage de personnes en insécurité alimentaire est passé de 38 % en 1990 à 19 % en 2015. La fin de ce fléau était prévue pour 2025.
L’oligarchie locale a décidé d’en finir avec ces progrès qui ne lui rapportent rien.
C’est ainsi qu’une minorité représentée par la droite, a mis en mouvement des groupes fascistes pour renverser le gouvernement récemment élu, comme elle l’avait annoncé avant les élections.
La passivité, puis les mutineries, bien organisées, des forces de police et enfin l’ordre donné par les militaires à Evo Morales de quitter le gouvernement ont fait le reste.
Maintenant commence le temps de la revanche des possédants, la chasse aux paysans, aux syndicalistes et aux élus de gauche.
Ensuite viendra la mise en place d’un gouvernement aux ordres des USA et la remise des richesses nationales aux grands trusts internationaux.
Le pillage des ressources du pays s’accompagnera d’une exploitation forcenée des plus pauvres de façon à rattraper le manque à gagner pour les capitalistes.
Ce qu’on nous présente comme « une victoire de la rue » n’est que la reprise en main d’une minorité.