Vendredi 1er novembre 2019 – Estimant décisive la mobilisation de la prochaine semaine, l’opposition politique voit se dessiner la victoire finale. À Delmas 64, dans les locaux du bureau politique de sénateur Youri Latortue, l’occasion a été pour des membres de la délégation ayant séjourné à Washington de faire le bilan de leur voyage.
L’appel réitéré à défendre les barricades dominait l’intervention du porte-parole du Secteur démocratique. L’avocat André Michel, devant une dizaine de militants chauffés à blanc, invite la population à intensifier la mobilisation contre le pouvoir.
’’Il faut renforcer les dispositifs. Sur la voie publique, les pneus enflammés, les troncs d’arbres, les carcasses de véhicules, les barricades doivent être consolidées’’, lance l’homme de loi.
Les jours de Jovenel Moise au Palais national désormais comptés
Le dernier rapport de l’Amnesty international sur Haïti dénonçant les violences dans les quartiers populaires, les répressions policières revigorent la lutte pour faire chuter le pouvoir en place, estiment les signataires de l’Alternative consensuelle pour la refondation de la nation.
La position de l’Organisation des Nations-Unies condamnant la charge policière, la sortie du sénateur républicain Marco Rubio sont, pour l’opposition des petites victoires, des signes avant-coureurs marquant la fin d’un régime basé sur l’inégalité sociale, considère Évalière Beauplan, sénateur du Nord ’Ouest.
’Il nous a été un devoir de partir à la rencontre des représentants américains, des parlementaires étrangers pour les informer sur la situation qui prévaut en Haïti. Au nom de l’Alternative, nous avons également entrepris des pèlerinages dans des missions diplomatiques pour leur parler du massacre à la Saline, à Carrefour-Feuilles, du scandale Petro Caribe, à travers des documentations’’, a révélé Évalière Beauplan, élu du parti PONT dans le Nord ‘Ouest.
Des contacts établis au Département d’État américain ont promis d’approfondir sur le dossier haïtien, a signalé le parlementaire.
’’Nous avons été aux États-Unis d’Amérique, à l’invitation de membres du congrès américain. Et les langues commencent à se délier, car des congressmen sont convaincus qu’il faut une autre considération sur le cas d’Haïti », a insisté le médecin.
Hervé Noel
vevenoel@gmail.com