By Rezo Nodwes -30 septembre 2019
NOTE DE PRESSE
Trois semaines de paralysie totale des activités : Cinq Organisations de la société civile alertent sur une situation humanitaire «urgente »
Lundi 30 septembre 2019 ((rezonodwes.com))– Nous signataires de cette note , Initiative Citoyenne pour les Droits de l’homme -ICDH, Organisation Citoyenne pour une Nouvelle Haiti -OCNH, Centre d’Animation Paysanne et d’Action Communautaire -CAPAC, Kondinasyon pou Solidè Sidès – KODESS , Centre de Formation pour l’Entraide et le Développement Communautaire -CFEDEC constatons que depuis trois semaines, le pays traverse une crise socio- politique sans précédent.
La population est prise entre des manifestants , la répression de la police et la prolifération des groupes armées, qui continuent de dicter leur loi sur le territoire en tout impunité .
Les activités sont paralysées sur toute l’étendue du territoire . Des Directeurs d’ écoles ont demandé aux parents de garder les enfants à la maison jusqu’à nouvel ordre, les femmes n’ont pas accès à des Hôpitaux et les routes sont inaccessibles pour les médecins qui vont dans leur travail.
Dans cette phase l’Etat ne peut pas garantir les droits fondamentaux de la population , particulièrement le droit à l’alimentation, le droit à la santé et à la sécurité etc . Tous sont bafoués par les autorités concernées .
De plus les boutiques et d’autres entreprises ont fermées leurs portes. En conséquences la chérté de la vie ronge la population qui était en situation difficile de se nourrir . Cet état de causes est la conséquence de la mauvaise gouvernance du pouvoir en place .
Nous déplorons cette situation du fait que les populations civiles constituent les premières victimes . Apres plusieurs semaines cloisonnées chez elles ,elles ont besoin en toute urgence une aide humanitaire ( de la nourriture, d’eau potable et d’articles ménagers) pour survivre dans leurs quartiers ou localité , elles doivent aussi retrouver à terme un minimum de sécurité dans un environnement qui demeure malheureusement très instable.
Chaque jour que dure cette crise, la rancœur se renforce et le pays se rapproche dangereusement d’une guerre civile sans merci à cause de l’incapacité des acteurs qui ne peuvent pas entamer et finaliser une négociation politique afin de faire sortir le pays du bourbier. Conscientes de la gravité de la situation nous exhortons toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue car le pays avant tout.
Aujourd’hui le président de la république en l’occurrence Jovenel Moise doit comprendre que l’heure est grave , qu’il doit prioriser l’intérêt supérieur de la nation en lieu et place de l’intérêt de son mandat..
En tout état de cause ,l’état doit respecter les principes des droits humains et tous les instruments internationaux signés par Haiti. Les affrontements entre les manifestants et la Police Nationale d’Haiti, sont une source de détérioration de la situation sécuritaire et de violations de Droits de l’Homme, et favorisent l’accroissement constant de la vulnérabilité de la population.
La population civile à des problèmes spécifiques liés aux soins médicaux, à l’accès à l’eau potable, à la prise en charge alimentaire. À ces groupes il faut ajouter les enfants, les orphelins, les femmes enceintes et allaitantes et les vieillards , les personnes handicapées et les PVVIH. Nous invitons le président Jovenel Moise à tirer les conséquences de cette crise humanitaire qui est à l’horizon..
Port-au-Prince, le 30 Septembre 2019
Pour authentification :
Patrick Saintil, Coordonnateur Général, KODESS
Edex Paul,Coordonnateur Général, CFEDEC
Camille OCCIUS ,Coordonnateur Général ,OCNH
Urbens Wilbert Dieuveuil, Directeur Exécutif ,ICDH
Vitalème ACCÈUS,Directeur Exécutif,CAPAC