By Rezo Nòdwès -18 septembre 2019
Hausse éventuelle du prix du gallon de carburant à la pompe, le DG a.i. de la PNH, Normil Rameau, illégalement nommé à ce poste par un PM démissionnaire sans aucune autorité de nomination, demande au CIMO de se tenir sur ses gardes…
Dans les rues de la capitale, la colère populaire gronde. Dans les pompes, le carburant se fait encore attendre. Pour la troisième journée consécutive, Port-au-Prince ne s’est pas relevée après des tumultes provoquées par la pénurie d’essence sur le marché à procurer éventuellement à prix élevé, directement à la pompe, selon les prévisions du premier-ministre de facto, Jean-Michel Lapin.
Port-au-Prince, mercredi 18 septembre 2019 ((rezonodwes.com))–L’appel au calme lancé, au soir du mardi 17 septembre, par le Chef du gouvernement démissionnaire, Jean Michel Lapin n’a pas eu l’effet souhaité. La mobilisation s’était accentuée en dépit de promesses d’arrivage d’une nouvelle cargaison de 140 mille barils de produits pétroliers pour pallier à la crise de l’essence depuis plus de 3 semaines. Dans les rues, la contestation s’est revigorée à l’annonce de l’ajustement du prix de la gasoil.
Au matin du mercredi, des perspectives optimistes de reprise des activités économiques, avec la présence de certains véhicules desservant le trafic public, s’étaient vite dissipées par l’engagement de militants politiques déterminés. Au carrefour de l’Aéroport, des jeunes affilés au »Mouvement esclaves révoltés » montaient la garde pour troubler la circulation automobile. Des barricades de pneus enflammés, des pierres, des troncs d’arbres dressés ont contraint des chauffeurs de tap-tap à rebrousser chemin. D’autres piétons effrayés par l’ampleur des tensions populaires essaient de se frayer un passage au milieu des tumultes.
À Pétion-Ville, des heurts ont éclaté entre propriétaires de véhicules privés refusant d’obéir aux injonctions et des manifestants chauffés à blanc. Des jets de pierres et de tessons de bouteilles ont provoqué des débordements. Des protestataires ont conquis des points stratégiques régulièrement contrôlés par les forces de l’ordre.
Au soir du mercredi, une note signée du responsable du Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre, Vladimir Chérubin, enjoint les agents de cette unité spécialisée de la PNH à rester prêts pour de nouvelles consignes.
»Il est porté à la connaissance de tous les policiers du CIMO que, sous ordre du directeur général de la PNH, ils sont consignés au local du Corps dès la parution de cet avis jusqu’à nouvel ordre, ce pour faire face aux éventuels troubles qui pourraient être liés à la montée prochaine du prix des produits pétroliers », révèle la communication.
Dans un autre registre, l’avis du paraphé par le numéro 1 du CIMO, prévient les contrevenants.
»Tout contrevenant sera sévèrement sanctionné suivant les règles de discipline générale de la PNH’‘ conclut la note.