11 Septembre 2019, le crash du Parlement haïtien!

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By Rezo Nodwes -19 septembre 2019

par Yves Lafortune

Jeudi 19 septembre 2019 ((rezonodwes.com))– Il s’est produit un grand crash au Parlement haïtien Le 11 Septembre 2019. On dira peut-être qu’il est moins bruyant que celui qui survint le 11 Septembre 2001 quand deux avions pénétrèrent les Twins Tower du Manhattan mettant ainsi à genou la ville légendaire communément appelée NY.

Pour le crash de Manhattan, on ne s’y attendait pas. Le bilan était lourd de morts, de blessés et surtout d’âmes endolories. Mais depuis, les Américains ont pris de rigoureuses mesures pour sécuriser leur territoire et ils se sont mis au travail pour reconstruire les tours jumelles qui n’ont rien à envier aux anciennes, même si les souffrances, douleurs et chocs demeureront toute la vie et toute l’histoire. 

Pour celui du Parlement haïtien, même si nous nous sommes habitués à nous entre-tuer, à lapider l’autre sans qu’il le sache, à médire de  l’autre jusqu’à vouloir le tuer parce qu’il est celui qui nous nourrit, nous n’avons pas vu venir jusqu’ici ce malheureux événement qui justifie que la boîte de Pandore était belle et bien ouverte depuis plusieurs décennies.

On a l’impression que les politiques ont été frappées par la malédiction de Cassandre. Pour les Députés, le Professeur Lionel a parlé de la bande à l’autre comme pour se demander si eux, ils sont d’une génération spontanée qui n’ont jamais rencontré un père, une mère, un prêtre, un pasteur ou un hougan.

Il se passe une innommable chose au Sénat qui rappelle l’évangile de la tour de Babel. Eux tous comme des « Cons sans temps », jeu de mots prêté de Michel Joseph ( Le Michel), ils parlent une parole qu’ils ne comprennent même pas !

Entre accusations, dénonciations, ordonnances, aveux, suspicions, délations, prétextes, banque sous les seins, reniements, défenses maladroites et (Mètdamerie) (1), on doit se demander s’ils ne souffrent pas tous du syndrome de Dening Kruger.

En tout cas, du passage en force des députés à une proposition d’un pasteur sénateur, il faut se dire que le peuple haïtien a fait un mal que seul un lourd karma à porter traduit la situation.

Le pays est en mal d’élégance ou des politiques prennent les avenues de la littérature pour régler leur compte avec des hommes d’affaires, eux anciens Copain-coquins de ces politiques qui ont tout fait pour tenir le peuple dans la boue et la crasse.

Temps de réunir nos élites pour éviter le crash ultime !

Par-delà tout, je veux continuer d’interpeller les Élites même si je crois important dans cette démarche de me demander aujourd’hui où sont les fils de l’auteur des Marrons du Syllabaire, celui du peuple des terres mêlées, celui de l’histoire de la littérature haïtienne et j’en passe. Là, je me suis rendu à l’évidence de ce que nous avons trouvé une façon à nous de pourchasser nos élites !

La lecture de trois textes cette semaine est révélatrice de la profondeur du mal et heureusement aussi du brassage des idées autour de nos maux. Le texte du Docteur Elie THELOT sur nos malades et nos cadavres paru dans les colonnes du Nouvelliste, celui du Docteur Edelyn DORISMOND autour de la lisière des politiques paru sur https://paenserhaiti.blogspot.com/2019/09/la-societe-haitienne-la-lisiere-du.html?m= et celui du Doctorant en économie Carly Dollin sur (Rezonodwès) qui demande à ce qu’une nouvelle partie de domino recommence.

Il vient le temps de réunir nos élites pour éviter le crash ultime. Il nous faut absolument une pensée sur la philosophie haïtienne particulièrement sur l’anthropologie et la sociologie. Il nous faut définir un modèle économique, quelle agriculture pour aujourd’hui et comment éduquer nos enfants pour qu’ils soient compétitifs sur le marché mondial. 

Le lieu de la parole s’est intensifié et provoque une cacophonie, faute du sens commun du pays. Mais comme il me plait toujours à le dire, les Gouverneurs se sont éparpillés, il nous faut les rassembler pour la première assemblée générale des Gouverneurs de la rosée dans la perspective de construire le pays !

Yves Lafortune 
Citoyen