By Rezo Nòdwès -23 juillet 2019
« Un pouvoir corrompu dénoncé à Porto-Rico par des manifestants » et le chef de la Maison-Blanche qui a eu écho de ces mouvements de protesttions, a enfoncé le clou dans la plaie. Pourtant, Haïti, qui a un président accusé de corruption, un usurpateur de titre par excellence et indexé dans la dilapidation des fonds du Trésor public, selon un rapport officiel d’audit, subit encore ses caprices bénis et l’arbitraire de certaines de ses décisions dictées tout en continuant de « diriger » de ce qui reste de cet Etat « shithole« , en toute quiétude et impunité…
Pour le président Donald Trump, Ricardo Rosselló « est un Gouverneur terrible » [« He’s a terrible governor, »]. Le président américain a tenu ses propos lundi, alors que des centaines de milliers de Portoricains ont bloqué une grande autoroute et ont lancé une grève générale à l’échelle de l’île exigeant la démission immédiate du gouverneur dont la fin du mandat, en principe, arrive en 2021. Le Gouverneur a perdu le support de l’Eglise catholique.
À la suite de la manifestation géante ayant réuni des dizaines de milliers de Portoricains le lundi 22 juillet, les évêques portoricains ont annoncé une journée de prière pour le territoire administré par les États-Unis.
Mardi 23 juillet 2019 ((rezonodwes.com))–Les Portoricains dans les rues en nombre imposant dénoncent notamment «la corruption» du pouvoir à San Juan, alors que l’île peine à se relever du passage de l’ouragan Maria en 2017 qui a fait 3 000 morts et détruit ses infrastructures.
A San Juan-Porto Rico, le Vatican se met aussi de la partie. Les Évêques de cette île secouée par une tempête politique, ont décrété une journée de prière pour le vendredi 26 juillet prochain.
Ces «24 heures avec le Christ pour la paix» se tiendront au sanctuaire national marial de la Divine Providence à Cupey. Une célébration eucharistique commencera à 17 heures, puis suivra une adoration eucharistique nocturne et, la journée de prière se terminera samedi avec une messe. «Nous invitons le peuple de Dieu à se joindre à la prière à un moment crucial de l’histoire de Porto Rico. Nous aurons l’occasion de confier à Dieu nos dirigeants et le peuple portoricain, qui traverse une période difficile face à une situation sociale, politique et économique complexe», ont-ils ainsi affirmé.
Depuis le début de la crise politique le 13 juillet, les manifestations se succèdent à Porto Rico. L’ile est secouée depuis mi-juillet par les révélations du Centre de journalisme d’investigation sur le contenu de conversations entre le gouverneur, Ricardo Rossello, et onze hauts responsables locaux sur la messagerie Telegram.
Dans pareil contexte, les évêques ont affirmé que certains principes «d’un gouvernement démocratique» avaient été irrémédiablement déchirés par le gouverneur.
«J’AI COMMIS DES ERREURS ET J’AI PRÉSENTÉ DES EXCUSES« GOV. ROSSELLO
Par ailleurs, le gouverneur Rossello a annoncé dimanche soir qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat en novembre 2020 et quitterait la direction de son parti. «J’ai commis des erreurs et j’ai présenté des excuses», a-t-il déclaré dans une vidéo sur Facebook. Ses opposants, eux, fustigent son refus de démissionner.
Il est important de rappeler que dans les Caraïbes, Haïti, selon un rapport de Transparency International, est placé en tête des pays les plus corrompus de la région. Selon le député Jerry Tardieu, le Parlement haitien qui compose avec l »Exécutif, est la principale source de corruption dans ce pays des Grandes Antilles, l’un des plus pauvres de l’hémisphère.