L’OEA s’invite dans la crise haïtienne. Mais pourra-t-elle sauver Jovenel Moïse comme ce fut le cas en 2011 en reléguant Jude Célestin en 3ème position et hissant Michel Martelly en deuxième place
Mardi 18 juin 2019 ((rezonodwes.com))– Une délégation de haut niveau de l’Organisation des États américains (OEA) arrivera en Haïti mercredi pour aider le président Jovenel Moïse à sortir d’une crise politique aiguë qui menace son mandat.
Impliqué dans le scandale de corruption éclaté autour de la dilapidation des fonds du programme PetroCaribe, le chef de l’État fait face à une fronde populaire sans précédent, dirigée par des jeunes « petrochallengers » rejoints par l’opposition.
L’ambassadeur des États-Unis auprès de l’OEA, Carlos Trujillo, dirigera la délégation, accompagné du secrétaire général, Luis Almagro. Ils ont pour objectif de chercher des solutions pacifiques, par le dialogue, entre l’opposition et le gouvernement.
Si le président refuse de démissionner et nie toute participation à des actes de corruption, malgré le rapport accablant de la Cour Supérieure des Comptes indexant trois de ses entreprises, l’opposition et divers secteurs de la société civile pensent déjà à l’après Jovenel Moïse en organisant des rencontres pour définir une proposition de transition comportant entre autres la tenue d’un dialogue national et la promulgation d’une nouvelle constitution.