Monsieur le Président, le peuple ne veut plus de vous. C’est le temps de la révolte. Personne ne sait où , quand , ni comment , va éclater la révolte. Le peuple vous gronde dans ses tréfonds et peut choisir d’exprimer sa fronde de n’importe quelle manière.
par Wadson Désir
Dimanche 16 juin 2019 ((rezonodwes.com))– Excellence Monsieur le Président de la République Jovenel Moise
Permettez que je m’adresse à vous , en ma qualité de citoyen engagé dans la lutte pour le changement profond et le développement réel d’Haïti Monsieur le Président, amoureux de mon pays , fier de son passé glorieux , soucieux du bien-être de la population , notamment la jeunesse représentant plus de 65 % de l’électorat, je prends mon courage à deux mains pour vous dire que vous avez piteusement échoué dans votre élan ou votre tentative de mettre de l’argent dans les poches et de la nourriture dans les assiettes du peuple haïtien longtemps assujetti dans une misère indicible.
Votre obnubilation du pouvoir vous oblige à faire fi des revendications légitimes des dignes héritiers de Jean-Jacques Dessalines , de Toussaint Louverture et du Roi Henri Christophe.
Le peuple ne méritait pas ce traitement de la part de vous , Excellence. Vous sentez-vous à l’aise , confortable , en regardant des enfants , des jeunes , des vieux qui crèvent de faim ? N’êtes-vous pas conscient de l’état actuel des choses ?
Des pères et mères de famille sont dans l’impossibilité de pourvoir aux besoins de leurs progénitures. Cela vous fait quoi ? Vous faites la sourde oreille, vous gardez le mutisme , ce , en dépit de la gravité des problèmes sociaux , politiques et économiques , entre autres. Vous avez trahi le vote de plus de 500.000 personnes ; issues de toutes les couches sociales , qui avaient pourtant cru en vous.
Votre entêtement à vouloir persister dans l’erreur et à vouloir continuer à rouler le peuple dans la farine , en essayant de l’engluer par de belles paroles , met votre mandat sur la table des discussions. Plus d’un secteurs vous demandent de rendre le tablier. En clair , vous n’avez qu’un seul choix ; puisqu’écoulé le temps du dialogue , votre démission, Monsieur le Président.
Vos formules n’ont donné et ne donnent , aujourd’hui encore, aucun résultat. Vous avez été, et vous l’êtes encore et toujours ; un vendeur d’espoirs , un marchand de rêves irréalisables. Vous êtes un Président irréaliste. Vous êtes perçu comme un alchimiste en panne d’inspiration. Vous n’arrivez même pas à trouver les mots pour calmer la fureur ; les ardeurs d’une bonne frange de la population haitienne qui en a marre de vos errements.
Car , vous vous souvenez , aux yeux d’un grand nombre de citoyens haïtiens , votre arrivée au fauteuil présidentiel allait être un gage de redressement du sort des plus pauvres , sachant que vous alliez changer l’ordre des choses par des décisions révolutionnaires pouvant remettre les pendules à l’heure dans le sens d’un nouveau départ tant attendu par la majorité des fils et filles d’Haïti. Terre , eau , soleil, cela n’a pas marché. Vous n’avez pu créer aucune lueur d’espoir pour le peuple haitien qui pensait pouvoir compter sur votre fougue et vos origines sociales pour , en quelques mots brefs, reprendre son souffle.
Monsieur le Président, Vous êtes sur un siège éjectable. Le vrai détenteur du pouvoir politique , c’est le peuple , vous n’en êtes qu’un occupant privilégié. Mettez la clé sous la porte , s’il vous plaît ! Votre refus de démissionner et votre insouciance ne devraient pas nous conduire à l’abattoir de vos sanguinaires.
N’êtes-vous pas en train d’instaurer une autre forme de dictature en Haiti ? Ce brave peuple vous voit comme un imposteur , un usurpateur de titre , parce que vous ne dirigez rien , tout simplement. Et , comme dit un proverbe populaire , il y a un temps pour tout. Votre pouvoir ne tient qu’à un fil. C’est le moment pour vous de ramasser vos cliques et vos claques.
Monsieur le Président, le peuple ne veut plus de vous. C’est le temps de la révolte. Personne ne sait où , quand , ni comment , va éclater la révolte. Le peuple vous gronde dans ses tréfonds et peut choisir d’exprimer sa fronde de n’importe quelle manière.
C’est la finalité qui compte dans votre cas précis. Monsieur le Président, Bertolt Brecht disait : » c’est en se battant qu’on progresse. Celui qui combat peut perdre , mais celui qui ne combat pas a déjà perdu » . On peut perdre une bataille plusieurs fois.
Mais on ne va pas vous lâcher d’une semelle. C’est le peuple qui vous parle avec rage , par mon organe. Jamais il ne va céder. Jamais il ne va désespérer. La détermination, le courage , le dévouement à une cause juste du peuple et de l’intérêt général, cela finit toujours par faire plier les ennemis.
Monsieur le Président, sortez par la grande porte et l’histoire vous pardonnera. Sachez que rien ne peut résister à un peuple qui a décidé de se libérer de ses chaînes.
Wadson Désir
Citoyen révolté