Vendredi 14 juin 2019 ((rezonodwes.com))– Le mouvement mené pour contraindre le président Jovenel Moïse à démissionner et se mettre à la disposition de la justice ne faiblit pas depuis la marche du 9 juin des petrochallengers et les deux journées de grève lancées par les syndicats de transport.
Bien au contraire, alors que les port-au-princiens ont entamé la deuxième partie de l’opération Jéricho, avec les 7 tours du siège de la présidence, la contestation tend à s’étendre dans toutes les villes de province où les manifestants se radicalisent de plus en plus.
La tension était à son comble dans plusieurs zones.
La métropole du Sud a été complètement paralysée et les principales rues bloquées par des barricades. Seuls les manifestants sillonnaient les rues à moto et à pied en brandissant leurs pancartes et scandant des propos hostiles au chef de l’État haïtien.
Les policiers capois ont dispersé à coup de gaz lacrymogène la foule d’opposants qui étaient en train de parcourir plusieurs artères de la ville. Les protestataires se sont vengés sur certains locaux commerciaux et établissements scolaires qui ont été la cible de jets de pierres.
Les anti-Tet Kale ont également investi les rues des Gonaives, de Saint-Marc, et même de la commune de Hinche avec les revendications similaires aux manifestants des autres départements du pays : la démission du président Jovenel Moïse, la dissolution du parlement et la tenue du procès PetroCaribe.
Port-de-Paix, restée calme le dimanche 9 juin s’est réveillée de sa torpeur pour rejoindre la mobilisation. Les manifestants, très remontés contre Jovenel Moise pour ses promesses non tenues à leur endroit, ont fermé les portes de plusieurs institutions publiques dans la métropole nordouésienne