Port-au-Prince sous tension avant la manif du dimanche 9 juin

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7 juin 2019 Rezo Nodwes

Avant même la date cruciale du 9 Juin, les esprits s’échauffent déjà dans certains coins de la capitale. Aux réactions des citoyens engagés et en colère, la mobilisation du dimanche prochain s’annonce historique

Vendredi 7 juin 2019 ((rezonodwes.com))– En prévision de la mobilisation du dimanche, le baromètre des rues de Port-au-Prince affiche déjà des chiffres inquiétants.

Tôt, vendredi, des pneus enflammés étaient remarqués dans des points stratégiques du centre-ville. Aux abords du Palais national, des heurts entre forces de l’ordre et manifestants ont contraint écoliers et passants à s’abriter pour éviter des jets de pierres. D’autres curieux pressaient également le pas pour regagner leur domicile.

Dans l’entourage du Rex Théatre, une exposition suivie d’un sit-in organisée sous la houlette des petrochallengers augurait une ambiance tendue pour la journée du 9 Juin. Des protestataires annonçaient déjà les couleurs à l’approche de la date fatidique en ciblant des personnalités citées dans le rapport de la Cour des Comptes et du Contentieux administratif, a observé Rezo Nòdwès.

À Bourdon, des employés du Ministère de la Planification et de la Coopération externe étaient sur leurs gardes. Des barricades ont été érigées sur la chaussée en signe de mécontentement à la gestion désastreuse léguée par le ministre démissionnaire Jean Claudy Pierre, résumaient des grévistes.

Un tableau similaire se dessinait également à l’Avenue Christophe. Des employés de la Direction générale des Impôts, pour une ènième fois, observaient un arrêt de travail pour exiger une revalorisation salariale. La mobilisation a dépassé les limites du bureau central de la DGI pour conquérir d’autres espaces contingents, pouvait-on observer. L’Avenue Martin Luther King a eu écho des revendications des protestataires en raison des bouchons.

Dans des quartiers précaires, le suspense est à son comble. Au Bel Air, des débordements ont été signalés.

Dans certains surpermarchés, des clients vidaient les étalages pour se prémunir des besoins essentiels et s’assurer de faire le plein dans les stations d’essence à l’idée de s’ajuster à un éventuel ‘’Pays lock’’.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com