L’application du statut particulier, la révision salariale, l’amélioration des conditions de travail figurent parmi les revendications soutenues par les grévistes. À la DGI, depuis ce lundi, employés et contribuables ne se côtoient plus.
Vendredi 7 juin 2019 ((rezonodwes.com))– À l’Avenue Christophe, jeudi, la grogne remplaçait le traditionnel rendez-vous destiné à la célébration de l’anniversaire de la Direction générale des Impôts.
Des employés chauffés à blanc montaient la garde devant l’entrée principale à l’occasion de la célébration du 95ème anniversaire de la DGI et intimaient l’ordre aux contribuables d’éviter de progresser.
C’est le 4ème jour consécutif d’arrêt de travail pour exiger une révision salariale.
‘’C’est inconcevable! Un employé de la DGI ne perçoit 12 mille Gourdes comme salaire mensuel. Un comité ad hoc de l’Exécutif saisi par la grève peine à dégeler la crise. Les autorités doivent œuvrer pour solutionner la situation, sinon l’arrêt sera définitif,’’, s’époumone une employée.
Les recettes de l’État affectées
La grève paralysant le fonctionnement général du bureau central de la DGI à Port-au-Prince est également suivie dans d’autres villes de province. Le syndicat des employés de la ville de Hinche et de Cap-Haïtien, entre autres, se solidarisent avec leurs pairs de la capitale haïtienne, confie un agent ayant requis l’anonymat.
À ce tableau, les prévisions fiscales pour cet exercice sont menacées, admet un employé affecté au service des contentieux fiscaux. Les redevances sur les droits d’impôts sur le revenu, les droits sur la patente, les droits sur la matricule fiscale ne sont plus honorés.
Ils n’ont cure des conséquences désastreuses pouvant découler de ce mouvement de grève.
« L’assiette fiscale déjà exsangue, ce mouvement fragilisera le trésor public », estime un cadre de l’institution.
Dans la foulée du mécontentement, des contribuables continuent de faire le pied de grue devant les locaux de la DGI, en quête d’un éventuel, mais introuvable service.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com