Lundi 3 juin 2019 ((rezonodwes.com))– Toujours prompt à tirer ses marrons du feu, quitte à tirer sur l’ambulance transportant un ami en coma, l’ »animal politique » du Sud-Est a enfoncé encore plus son allié, Jovenel Moïse, dans le pétrin.
Pour le sénateur Joseph Lambert, les journalistes et le public ne doivent pas perdre leur temps en s’éternisant sur les petits projets octroyés aux firmes de Jovenel Moïse, comme Agritrans, Betex ou Comphener.
Si, comme aurait dit l’autre allié de Dame-Marie, les sommes bénéficiées par la firme dirigée par l’ex Nèg Bannann ne sont que du « kaka aran », Lambert recommande plutôt de traquer les gros poissons, ayant empoché des millions de dollars, indexés par le rapport des conseillers de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA).
Cette sortie de Lambert, malheureusement pour le chef de l’État, ne pourrait que renforcer l’image négative de celui-ci dans l’opinion publique, montrant qu’en tant qu’ex administrateur de la société anonyme Agritrans, il avait effectivement effectué un certain nombre de transactions irrégulières dans le pays.
En se donnant le satisfecit d’avoir, comme président du Grand Corps de l’époque, transféré le dossier Petro Caribe à la Cour des Comptes pour éviter aux hommes politiques d’en faire main basse, le sénateur Joseph Lambert en ce sens a donné au travail de cette institution étatique des lettres de noblesse contestées par les proches du président de la République.
En effet, les conseillers de la Présidence, Rudy Hériveaux et Guichard Doré, entre autres, n’y sont pas allés de main morte.
S’improvisant défenseurs juridiques attitrés de l’entreprise privée, Agritrans, ces employés recevant leurs émoluments du Trésor Public, ont défendu du bec et des ongles les opérations commerciales de celle qui devrait être une compagnie agricole exportatrice de bananes, mais qui s’est impliquée dans des projets à scandale de construction de routes (invisibles) financées par la BID ou avec les fonds du Programme Petro Caribe.