Le Département d’Etat exhorte Haïti, RD, Bahamas… à « rompre le silence » autour de la crise au Venezuela

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17 mai 2019 Rezo Nòdwès

N’y-a-t-il pas là un paradoxe car Haïti, de son côté, est lui-même plongé dans une grave crise socio-politique économique aiguë, avec pour toile de fond, la corruption enracinée dans toutes les composantes de l’administration publique haïtienne, notamment le Parlement et la Justice.

Le gouvernement de Port-au-Prince est appelé à se prononcer ouvertement sur la situation qui prévaut à Caracas d’où est signé le 8 mars 2008 l’Accord Petro Caribe. Une manne dilapidée par les tenants du pouvoir en Haïti, dénonce la clameur publique confirmée par un rapport partiel de la CSCCA.

Seul le représentant de Trinité-et-Tobago qui a réagi en demandant à Washington d’établir un « respect mutuel« 

Washington, vendredi 17 mai 2019 ((rezonodwes.com))–Washington a exhorté jeudi 14 pays des Caraïbes incluant Haïti et la République Dominicaine, à rompre le « silence » face à la crise au Venezuela.

Parmi les représentants des pays des Caraïbes qui intervenaient lors de la séance inaugurale, le seul qui a fait allusion au Venezuela était le ministre de la Sécurité nationale de Trinité-et-Tobago, Stuart Young. Young a demandé à Washington d’ « établir une relation de respect mutuel et de non-ingérence dans la souveraineté des pays des Caraïbes« .

Les autorités américaines ont également annoncé que « le navire d’assistance humanitaire USNS Comfort arrivera très bientôt dans la région pour aider ces pays à assister les migrants vénézuéliens présents sur leur territoire respectif« .

La secrétaire d’État adjoint des États-Unis pour l’Amérique latine, Kimberly Breier, a fait ces déclarations lors de la séance d’ouverture du huitième dialogue avec les Caraïbes sur la sécurité, qui s’est ouvert jeudi au Département d’État à Washington.

« Nous voulons vous aider à faire face à l’arrivée croissante d’immigrants et son impact sur vos communautés. Nous voulons vous offrir une assistance. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à la crise humanitaire au Venezuela « , a déclaré Breier.

La diplomate américaine a exhorté certains pays des Caraïbes à rejoindre « la masse critique en Amérique latine qui a choisi de soutenir le peuple vénézuélien et le dirigeant qu’ils ont élu par sa Constitution« , en référence au chef de l’opposition Juan Guaidó, autoproclamé président par intérim du Venezuela et reconnu par plus de 50 nations.

Les représentants des 14 pays

Le chancelier de Grenade et le responsable de la sécurité dans la Communauté des Caraïbes (Caricom), Winston Garraway, ont assisté à la réunion à côté du chancelier dominicain, Miguel Vargas. Les ministres de la justice de la Dominique, du Suriname et de la Barbade; ainsi que les responsables du ministère de la Sécurité à Belize et à Trinité-et-Tobago, étaient parmi l’assistance.

Étaient également présents les ambassadeurs ou représentants permanents d’Antigua-et-Barbuda, de Guyana, de Saint-Vincent-et-les Grenadines, d’Haïti, de Saint-Kitts-et-Nevis, de la Jamaïque et des Bahamas.