CEP, Armée, Primature, Diplomatie : le règne du provisoire sans fin dans le royaume de Jovenel Moïse

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3 mai 2019 Rezo Nòdwès

un billet de la rédaction

Vendredi 3 mai 2019 ((rezonodwes.com))– Les institutions de la République sont en lambeaux et, le Président, garant de leur bonne marche, semble ne pas s’en préoccuper en dépit d’une majorité gouvernementale au Parlement, très dynamique dans le partage des « responsabilités« .

Dans le royaume de Jovenel Moïse, c »est le règne du provisoire sans fin, entre autres, au sein du haut commandement de l’Armée, à la Primature, à travers les ambassades et au niveau du Conseil Électoral Provisoire.

Dans l’institution électorale, les neuf conseillers inactifs continuent de traire la vache, près de deux ans et demi après avoir enfanté l’une des élections les plus boudées du processus de démocratisation du pays, initié après la chute du régime dictatorial des Duvalier.

Suprême récompense de la part d’un bénéficiaire heureux de reprendre la même expérience à des éventuelles législatives et municipales. Cela se comprend. D’ailleurs qui a intérêt à changer une équipe qui vous fait gagner d’avance?

Au niveau de la diplomatie, c’est finalement les plus importants partenaires, comme Washington, Santo Domingo, Paris, … qui sont négligés avec des chargés d’affaires en guise d’ambassadeurs régulièrement approuvés par le Sénat de la République.

A-t-on dans le monde un meilleur roi de l’impro que notre chef d’État?

L’armée, remobilisée à grand renfort de propagande, n’est pas non plus en reste, avec un commandant en chef ad interim qui désespère d’avoir un jour des troupes à commander, voir ses soldats déployer devant ses yeux en ordre serré, malgré une sorte de sinécure sans date de cessation d’emploi.

Qui ne serait pas heureux que ce plaisir dure infiniment?

Last but not the least, à coté de son poste de ministre censuré par les Députés, s’est retrouvé avec une casquette de premier ministre intérimaire avec un mandat de 30 jours expiré depuis le 21 avril dernier.

Sa deuxième casquette de premier ministre nommé en attente de la ratification de sa politique générale semble par contre bien renforcée après avoir signé pour nombre de parlementaires des nominations irrégulières qui ont fait dresser les poils sur le dos des employés de deux ministères en grève.

Le locataire de fait de la Primature, sera-t-il enfin le premier provisoire à passer au statut de définitif dans l’univers du provisoire sans fin?