Pour une amélioration des apprentissages en français, en créole et en mathématiques

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3 mai 2019 Rezo Nodwes

Vendredi 3 mai 2019 ((rezonodwes.com))– Informer les directeurs des résultats de leur établissement scolaire aux évaluations de 4ème année fondamentale de 2017 et les aider à la prise de décision pour l’amélioration des apprentissages, ce sont les deux objectifs essentiels d’une campagne de vulgarisation des résultats autour de cette évaluation nationale des acquis scolaires qu’entreprend le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) à travers le pays, au cours de la période allant du 29 avril au 10 mai 2019.

Par cette démarche, organisée sous les auspices de l’Unité de développement des compétences en lecture, écriture et mathématiques (UDCLEM), le ministère entend fournir à chaque directeur le bulletin de son école. Il s’agit ensuite de l’aider à interpréter les données afin qu’il comprenne comment sont enseignées les matières de base dans son école et qu’il puisse jouer son rôle de superviseur auprès des enseignants pour l’amélioration des pratiques d’enseignement.

Il s’agit en bout de piste de guider le responsable d’école dans la prise de décision à adopter à court, moyen et long terme afin d’améliorer les compétences des évalués dans les matières fondamentales : Créole, Français et Mathématiques.

Ces trois matières, en effet, ont fait l’objet de l’évaluation des acquis scolaire en 2017 dont l’examen comportait 25 items en Créole et en Français, et 35 items en maths. 1975 écoles étaient ciblées dont 1771 écoles publiques et 244 écoles non publiques. 74 % des élèves étaient âgés entre 8 et 12 ans avec dont environ 57 % étaient des filles et moins de 44 % de garçons.

En guise de rappel global, notons que les résultats moyens des élèves dans les trois matières sont les plus élevés dans l’Ouest et le Sud quand on les regroupe par département.

Les élèves sont les moins performants se retrouvent dans le Nord-Ouest, la Grand-Anse et les Nippes, également dans les trois matières. Les différences entre les départements les moins performants et les plus performants sont significatives dans tous les domaines de contenu.

De plus, les élèves obtiennent de meilleurs résultats en mathématiques, en français et en créole lorsqu’ils sont enseignés dans des écoles non publiques. Les différences de points de pourcentage entre les écoles publiques et non publiques sont relativement grandes et signifiant dans tous les domaines de contenu.

Les différences sont les plus importantes en français, où les élèves réussissent en moyenne 58 % dans les écoles non publiques et seulement 46% dans les écoles publiques.

En mathématiques, les étudiantes et les étudiants ne présentent aucune différence significative dans tous les domaines cognitifs.

En créole et en français, les filles obtiennent de meilleurs résultats que les garçons dans tous les domaines cognitifs testés.

Cependant, en créole, les différences de performances entre les sexes ne sont significatives que pour les domaines d’application et de raisonnement. En français, les différences entre les domaines de connaissance et de raisonnement sont significatives.

Le processus de distribution des bulletins et les échanges avec les directeurs ont débuté dans l’Artibonite et se sont poursuivis, dans le Nord’Ouest, entre autres.

En présence du coordonnateur de la Direction générale, M. Nelson Pierre, du directeur du BUNEXE, M. Renan Michel, et des assistants-directeurs de la Direction départementale d’éducation, respectivement Paul Emma et Max Eddy Augustin, la rencontre s’est déroulée au Sonligth Bible collège Port-de-Paix, parallèlement à celle tenue à Jean-Rabel.

C’est Mme Antonia Phanor de l’UDCLEM qui a présenté pour l’essentiel les résultats aux directeurs d’écoles présents dans la métropole du Nord-Ouest, en présence des inspecteurs de zone. Plusieurs responsables d’établissements se disent satisfaits de disposer des résultats de l’évaluation de leur école respective tout en exposant leurs préoccupations quant aux limites de ces données, en raison des problèmes liés à des questions pédagogiques, docimologiques et surtout des mauvaises conditions de travail dans les écoles publiques.

À l’instar de beaucoup de responsables d’écoles, Agénor Alcin, directeur de l’école nationale de Grand Fond, dit prendre conscience des lacunes identifiées dans le processus enseignement/apprentissage de son institution, par rapport à la vulgarisation des résultats.

Prenant la parole au nom du DG, Nelson Pierre a tenu à souligner à l’intention de ces directeurs d’écoles venus de tous les coins du Nord-Ouest, la nécessité de travailler afin de parvenir à l’école de qualité recherchée par le MENFP, en dépit des difficultés auxquelles est confronté le secteur.

Le directeur Renan Michel a apporté des précisions concernant les paramètres pouvant influencer la réussite des élèves. Le responsable du BUNEXE cite notamment l’environnement familial qui joue énormément sur la réussite ou l’échec des enfants.

Le même exercice va se poursuivre dans le Nord et le Nord-est et à travers le pays. D’ici au 10 mai, tous les bulletins devront être distribués dans les différents départements.