par Quetony St-Vil
Lundi 1er avril 2019 ((rezonodwes.com))– L’engagement pris par l’ancien premier ministre Jean Henry Céant dans les démarches visant à organiser le procès petrocaribe a écourté son séjour à la primature, le 18 mars 2019, après un vote de censure de la chambre des députés.
Les individus épinglés dans le rapport de la cour supérieure des comptes et du contentieux administratif ont dû jouer sur tous les terrains pour freiner l’élan de ce dossier.
Toutefois, les mouvements de protestation des petrochallengers ont eu une baisse de régime. L’opposition en face du pouvoir de Jovenel Moïse se trouve en mode dégringolade, car, toute division est profitable à l’adversaire dans quelque soit le jeu ou le combat.
Fernel Valcourt surnommé « Jesifwa Lestomak » nous a bien dit dans une pièce de théâtre que la division est toujours « au profit de l’ennemi ».
Le pays est scindé en plusieurs corpuscules politiques et idéologiques. En ce temps de crise interminable, je dirais aux politiciens haïtiens d’examiner les paroles célèbres de Jean Jacques Dessalines, »tous ceux qui veulent mourir en hommes s’arrangent autour de moi. Mais tous ceux qui veulent redevenir l’esclave des français sortent du fort » fin de citation.
Les gens qui croient que Jovenel Moïse et son équipe pourraient apporter quelque chose pour changer réellement les conditions de vie des plus vulnérables peuvent s’arranger autour de lui. Il y a eu toujours des concessions, malgré les soupçons de corruption qui pèsent contre lui.
Si toutefois, les différents groupes tels que Pitit Dessalines, le secteur démocratique et populaire, Ayiti An Aksyon, les petrochallengers, les paysans, les universitaires, les organisations populaires et les enseignants, ne voient aucune issue pour le pays avec cette équipe,, qu’ils s’unissent autour d’un leader désigné et continuent leur mobilisation jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.
De mentalité, les haïtiens croient que l’intervention des étrangers dans une problématique interne pourrait modifier l’ordre des choses. Pour ces adeptes, la demande d’enquêtes des sénateurs américains au président Donald Trump est une belle opportunité qui devrait consister à maintenir les mouvements de protestation pour que le procès Petrocaribe ne soit pas éteint pour toujours.
Toutefois, tous ceux qui brigueront le poste de premier ministre vont avoir comme mandat « non écrit » d’affaiblir les adversaires, de faire oublier le procès petrocaribe et les mêmes chansons avec les mêmes refrains que nous connaissons toutes et tous.
Quetony SAINT-VIL
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