ROSNY LADOUCEUR: 20 MARCH 2019
Mirlande Hyppolite Manigat./Photo: Time.
La séance d’interpellation du Premier Ministre à la chambre des députés, tenue lundi 18 mars, va en ligne droite avec la constitution et n’a violé aucun texte de loi, selon les précisions de Mirlande Hyppolite Manigat, intervenant mardi matin sur les ondes de radio Caraïbes. Le professeur en Droit constitutionnel affirme que la séance d’interpellation des sénateurs qui était prévue pour ce mercredi 20 mars mais qui n’a pas eu lieu, ne pourrait aucunement annuler la décision de la chambre basse de qui Jean Henry Céant avait obtenu un vote de censure.
L’ancienne candidate à la présidence invite Céant à remettre sa démission au chef de l’État, Jovenel Moïse qui lui, de son côté, s’active déjà à choisir son prochain PM. Ce dernier avait invité un juge de paix (pouvoir judiciaire) à venir constater sa présence au sénat (pouvoir législatif) au moment où la chambre basse décidait de son sort. Le constat n’avait aucune importance : Céant avait plutôt immiscé le judiciaire dans les affaires du législatif, a-t-elle indiqué.
« Retirez-vous avec honneur », déclare Mme Manigat, signalant que Céant aurait dû partir depuis décembre, après les troubles politiques et les violentes manifestations de rue enregistrées en octobre et novembre dernier.