Alors que le pays reste enlisé dans une grave crise politique et sociale, l’épiscopat appelle à laisser entrer l’aide humanitaire
Samedi 23 février 2019 ((rezonodwes.com))–«La détérioration générale des conditions de vie a mené le pays dans des situations limites, en particulier dans les domaines alimentaires et sanitaires. L’Église, dans ses diverses instances (le Pape, le Saint-Siège, la conférence épiscopale, les religieux et le conseil des laïcs) a souvent demandé la possibilité d’ouvrir un canal humanitaire. La réponse a toujours été un retentissant “non”», regrettent les membres de la présidence de la conférence épiscopale, soulignant que l’Assemblée nationale, qui constitue «une représentation légitime du peuple vénézuélien» a au contraire pris l’initiative d’organiser cette aide, en lien avec «différentes nations sœurs».
Les prélats vénézuéliens invitent le gouvernement de Nicolas Maduro à accepter l’aide humanitaire, alors que pour le moment les convois sont bloquées à la frontière.
«Demander et recevoir de l’aide n’est pas une trahison de la patrie. C’est plutôt un devoir moral qui nous concerne tous, étant données les dramatiques carences et les urgences subies par le peuple vénézuélien», souligne l’épiscopat.
Les évêques affirment que l’organisation catholique participera à l’aide humanitaire «selon les principes du respect des droits humains et humanitaires».
En outre, ils précisent s’opposer à tout type de violence, et invitent «les Forces armées nationales à se mettre du côté du peuple auquel ils appartiennent». Ils rappellent que leur serment face à la Constitution doit les mettre du côté du peuple, notamment donc en laissant entrer l’aide humanitaire.