Aux Gonaïves, convergence des forces pour obtenir le départ de Jovenel Moise. Universitaires, membres de l’opposition politique dans le Haut-Artibonite, citoyens lambda intensifient la mobilisation en vue d’obtenir la démission du Chef de l’État, Jovenel Moise.
Gonaives-Cité de l’Indépendance ((rezonodwes.com))–Un feu incandescent, un boucan indescriptible occupait, ce lundi, l’entrée de l’Université publique de l’Artibonite aux Gonaïves. Des étudiants, des politiques cernent le dispositif dressé de résidus d’arbres avant le coup d’envoi de la marche visant à forcer le Président, Jovenel Moise à la démission. Des chants, des messages catalyseurs tranchaient avec la détermination des jeunes qui ne jurent que par le changement de système de gouvernance politique.
La machine de la mobilisation s’active aux Gonaïves au lancement de l’acte III des manifestations des rues visant à obtenir le départ du locataire du Palais national.
En meneur de troupe, le porte-parole du parti ‘’Ayiti An Aksyon’’ galvanise la foule. Fritz Désir, dans ses interventions était sans équivoque. ‘’C’est inacceptable de tenir un peuple en otage. Jovenel Moise doit partir pour faciliter un dénouement à la crise’’, scandait-il.
À mesure que la foule grossisse, l’atmosphère atteignait son pic. Troncs d’arbres, pancartes proclamant des propos hostiles au pouvoir, accompagnaient les manifestants. La marche initiée par des étudiants récoltait l’appui de divers secteurs de la Cité de l’Indépendance. Étudiants de l’École de Droit et des Sciences économiques des Gonaïves, la branche de l’opposition politique, des étudiants de l’Université publique de l’Artibonite aux Gonaïves ont fait front commun en observant les mêmes consignes.
Il est également à noter que des quartiers réputés bastion de la résistance populaire ont répondu à l’appel. Bienac, Descahos, Jubilé, Raboto, Bigot ont épousaient l’itinéraire du défilé.
La Police nationale d’Haïti manquait à l’appel
Les évènements malheureux survenus lors des récentes manifestations ont modifié le cours des choses. Les agents de la PNH ont été contraints de réviser leur présence dans la Cité de l’Indépendance. Aucun déploiement de policiers n’a été remarqué sur le macadam. Les forces de l’ordre ont de préférence monté la garde devant le bâtiment abritant le Commissariat.
Au terme de plusieurs heures de défilé, les centaines de participants ont mis fin au mouvement sans incident regrettables. Ils entendent reprendre le mouvement ce mardi avec la même vigueur.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com