Avec les habitants de Carrefour entrés samedi en rébellion contre le président Jovenel Moise, les habitants de 4 départements géographiques du pays (Sud-Sud’Est-Grande’Anse-Nippes) ont eu de grandes difficultés à se rendre à Port-au-Prince
Port-au-Prince, samedi 9 février 2019 ((rezonodwes.com))–Des milliers de manifestants, venant de la commune de Carrefour, se sont dirigés, samedi après-midi, vers le centre ville de Port-au-Prince pour exiger la démission du président Jovenel Moïse et exprimer leur colère face à la cherté de la vie et la dépréciation accélérée de la monnaie haïtienne, la gourde.
Après un arrêt dans la zone du bicentenaire, fief du chef de gang Arnel Joseph, les protestataires ont tenté de fouler la zone du palais national, mais se sont heurtés aux forces de police, non loin de l’hôpital général (HUEH).
Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui, de son coté, a répliqué en lançant des jets de pierres en leur direction. Plusieurs blessés par balles ont été recensés pour la seule journée de samedi endeuillée par la mort d’au moins un manifestant.
Port-au-Prince connaît donc une troisième journée consécutive de tensions, deux ans après l’intronisation de Jovenel Moïse, poulain du père spirituel des Tet Kale, Michel Joseph Martelly.
Ses nombreuses promesses non tenues de vie meilleure et le gaspillage des fonds publics ont marqué les 24 derniers mois et ont attisé la fureur de bon nombre d’ Haïtiens, plongés dans une pauvreté de plus en plus insoutenable.