M. Godson Orélus/Le Nouvelliste |
Dans le cadre de l’importante saisie d’armes à feu à Saint-Marc, en septembre 2016, la cour d’appel des Gonaïves a entendu mardi (29 janvier 2019) les griefs de Godson Orélus, ex-chef de la Police nationale d’Haïti (PNH), et de Sandra Thélusma. L’affaire est renvoyée à huitaine afin d’auditionner les autres inculpés qui ont été dûment signifiés par le chef du parquet de ce ressort, Me Yves Martial.
À cette première audience, qui s’est déroulée sereinement, les défenseurs des prévenus Godson et Sandra ont donné lecture de leur mémoire contenant les moyens d’appel. Ils étaient très mécontents de l’ordonnance de renvoi du juge instructeur Dieunel Lumérant. « C’est une décision injuste », a martelé Me Jean Eugène Pierre-Louis, avocat de l’ancien directeur de la PNH. Il en a profité pour produire une demande de mainlevée en faveur de son client détenu au centre carcéral de Saint-Marc depuis le 26 octobre 2018.
Se considérant comme un « esclave » de la loi, le commissaire du gouvernement a réaffirmé son engagement à faire triompher la justice. Il s’est catégoriquement opposé à la requête de l’avocat de Godson Orélus qu’il juge prématurée. « La cour est sur le point d’être liée. Il est trop tôt pour parler de mainlevée », a tranché le magistrat. Il invite les parties à produire leur demande en « temps et lieu ».
Les audiences risquent d’être longues, selon le parquetier, qui n’entend pas précipiter les choses. Il a promis de préparer son réquisitoire dans le délai imparti par la loi. « La justice ne peut pas être désacralisée. Nous allons prendre tout notre temps pour jeter les masques », a soutenu Me Yves Martial. D’après lui, le mardi 5 février 2019, toutes les dispositions seront prises pour la poursuite de l’affaire.
JC/Le Nouvelliste