Dans un nouveau communiqué, les évêques du Venezuela dénoncent les violences contre le peuple vénézuélien et lancent un appel en six points pour que cesse la répression, rapporte Radio Vatican. Toutefois, le communiqué ne mentionne pas un quelconque soutien direct de l’Eglise au président autoproclamé Juan Guaido en dépit que le cardinal de Caracas avait invité les prêtres à manifester contre Maduro
Caracas, dimanche 27 janvier 2019 ((rezonodwes.com))–L’Eglise catholique du Venezuela qui a ouvertement appelé les prêtres à descendre dans les rues pour exprimer un ras-le-bol partagé par des vénézuéliens de la mauvaise gestion du pays, s’adresse dimanche à l’ensemble de la population à une heure «cruciale et difficile», ainsi qu’aux forces de sécurité, police et armée pour souligner les conditions de privation des habitants du pays.
Dans son appel pour la fin de la répression, la commission Justice et Paix dresse une liste de six exigences, lisons-nous dans ce communiqué :
– Le respect de la vie et de la sécurité de tous les Vénézuéliens, y compris ceux qui manifestent civiquement,
– L’arrêt des violations des droits de l’homme et la garantie les droits de tous les citoyens,
– L’arrêt de la répression systématique du mécontentement populaire.
La Commission justice et paix de la Conférence épiscopale du Venezuela rappelle également:
– Au haut commandement militaire et à toutes les agences de sécurité que les violations des droits de l’homme et les crimes contre l’humanité n’ont pas de prescription et que l’obéissance aux ordres supérieurs ne justifie pas l’acte criminel.
– À l’armée qu’elle a le devoir de défendre le peuple conformément à l’article 328 de la Constitution qui prévoit que les forces armées soient au service de la nation.
Le dernier point de l’appel s’adresse à tous les vénézuéliens, a souligné Vatican News:
«Nous appelons tous les Vénézuéliens à ne pas répondre par la violence aux diverses provocations dont ils sont victimes. Nous prions pour ceux qui ont perdu la vie à cause de ces événements et pour la guérison des blessés». Les évêques réaffirment le droit à la défense pour toute personne détenue arbitrairement, et assurent les victimes et leurs familles «de leur proximité spirituelle».