Dimanche 27 janvier 2019 ((rezonodwes.com))– En 1995, le taux de pauvreté au Venezuela était de 66%. A la mort de Chavez, le taux de pauvreté était aux environs de 30%. Pour comprendre la crise au Venezuela aujourd’hui, il faut être bien imbu de ce qui s’est passé en Afghanistan, en Iraq, en Syrie et en Libye. Nous sommes en présence des mêmes scénarios. Peut-être la Syrie est différente parce qu’elle n’a pas de grandes ressources, mais elle est située dans une zone stratégique.
Le Venezuela a connu beaucoup de turbulences économiques durant le 20eme siècle. Le Venezuela est le pays ayant la plus grande réserve de pétrole au monde, mais la majorité des Vénézuéliens croupissaient dans la misère.
Imagine un peu Haïti avec la bourgeoisie actuelle. C’était la même situation au Venezuela. Un petit groupe de nantis faisaient mains basses sur le pétrole et voulaient tenir le peuple dans des conditions exécrables. Et, c’est ce qui avait choque Chavez et l’a poussé à amorcer la révolution bolivarienne encore appelée Chavista. Pour mieux appréhender ce qui se passe au Venezuela, il faut comprendre le rôle de la CIA dans le monde. La CIA est le service d’intelligence du Gouvernement Fédéral Américain qui est placée pour obtenir des informations, les analyser et les utiliser en matière de sécurité nationale. En d’autres termes, la CIA est placée pour espionner les pays et défendre les intérêts américains dans le monde.
Il faut être un criminel né pour être directeur de la CIA et il ne faut pas avoir d’état d’âme pour travailler pour la CIA. Si on est émotionnel en ce sens que l’on a peur de faire du mal à autrui ou l’on s’émeut face à la barbarie, la violence, la CIA n’est pas un endroit pour travailler. La CIA, pour protéger les intérêts américains dans le monde, tue des présidents et des éléments gênants dans des pays étrangers, elle déstabilise et organise des coups d’Etat. Le dernier coup de la CIA est le printemps arabe qui a commencé de la Tunisie pour arrêter sa course en Egypte.
Les Etats-Unis d’Amérique comme les Nations européennes qui se sont enrichis dans la traite négrière vont dans les pays étrangers et font mains basses sur leurs richesses. Comment arrivent-ils à faire cela ? Ils placent au pouvoir des pantins et leur offrent monts et merveilles pour qu’ils trahissent leur pays. Regarder bien, les Etats-Unis d’Amérique, disons les Américains ne tolèrent pas l’ingérence dans leurs affaires internes. La question de collusion de la campagne de Donald Trump avec les Russes ou la situation où la Russie a influencé les élections de 2016 aux Etats-Unis irritent les Américains. Alors qu’ils sont des spécialistes dans l’immixtion dans les affaires d’autres pays, surtout les pays du Tiers-Monde et les pays en voie de développement.
Les Etats Unis d’Amérique n’est pas différents de l’Italie, de l’Espagne, de la France, de l’Angleterre, du Portugal qui ont fait leurs richesses sur l’exploitation des autres, sur la traite négrière. Les Américains sont plus astucieux, ils utilisent des méthodes beaucoup plus classiques. La plupart des dictateurs dans le monde depuis après la deuxième guerre mondiale ont toujours eu le support des Américains. Il faut souligner qu’il y a dictateur et dictateur. Un dictateur est celui qui opprime son peuple et qui le tient dans les fers.
Quand l’Occident dit d’un chef d’Etat un dictateur, il faut comprendre que cet homme travaille pour le bien de son pays. Des fois, ils disent que tel président est un dictateur, mais ce dictateur fait avancer leurs intérêts. C’est dans ce sens que François Duvalier a été le dictateur des Américains. Le cas du Venezuela est un cas classique. Quand on a besoin de la main d’œuvre à bon marché dans certains pays, on fomente des troubles dans un pays et pousse les gens à partir. François Duvalier a forcé un grand nombre de professionnels à l’exil sous l’instigation de la France et des Etats-Unis d’Amérique. De 1980 à 2000, une vague d’Haitiens a laissé le pays pour des raisons économiques et cela continue jusqu’à aujourd’hui. Certains laissent pour des raisons de sécurité. Les troubles politiques en Haiti sont la résultante de cette politique de déstabilisation appliquée par la CIA pour tenir un pays dans les fers.
Des pays comme le Cuba, la Corée du Nord, l’Iran, la Lybie et même la Syrie ont toujours résiste face à l’impérialisme américain. Le Venezuela avec Hugo Chavez a essayé de tenir tête aux Yankees. Malheureusement, Chavez n’avait pas préparé d’autres leaders charismatiques et a failli de diversifier l’économie vénézuélienne. Ceux qui sont aux Etats-Unis d’Amérique doivent savoir que la stabilité et la belle vie qu’ils bénéficient sont possibles au prix du sang. Les Américains font saigner des pays appauvris pour prendre les richesses.
En relations internationales, on dit que les pays n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts, bien que ce ne soit pas vrai dans tous les cas. Les pays du Sud, par exemple cultivent une amitié sincère et franche avec d’autres pays du Sud. Le Cuba de Fidel Castro a supporté plusieurs pays d’Afrique. Le Venezuela, avec le Petrocaribe et l’Alba a supporté plusieurs pays du Sud. Haiti est l’exemple parfait d’un pays que les Américains empêchent de sortir de l’eau bouillante et puante.
Depuis 1915, nous sommes sous les bottes des Yankees. Ce n’est pas un cadeau que les Etats-Unis d’Amérique nous font quand ils nous acceptent sur son sol. Premièrement, ils créent de l’instabilité chez nous, deuxièmement, ils utilisent nos compétences et la main d’œuvre à bon marche pour ceux qui ne sont que des travailleurs manuels et non professionnels. Je suis amusé quand des têtes brûlées d’Haïti, surtout ceux qui travaillent dans des agences du Gouvernement Fédéral Américain ou qui sont dans l’Armée parlent des bienfaits de l’Amérique. On leur permet d’avoir l’éducation gratuite, pour certains et pour d’autres, ils ont de grands privilèges, Pour de l’argent, ces tarés sont prêts à tuer même leurs frères et sœurs.
Qu’est-ce qui se passe au Venezuela actuellement ? La droite vénézuélienne n’a jamais aimé l’idée de réformes sociales de Chavez, la nationalisation des compagnies pétrolifères et la solidarité du Venezuela avec d’autres. Parlant de la droite, en politique, « le terme de droite désigne généralement l’ensemble des courants politiques ayant une doctrine, une tradition ou une idéologie plutôt conservatrice, économiquement libérale ou non.
»Quand on parle de la droite, on voit immédiatement le conservatisme qui est « fondé, lui, sur la conservation des hiérarchies économiques et sociales au nom des valeurs transcendantales » (pour la droite conservatrice, l’ordre moral et, pour la droite libérale, la liberté du marché). Quand on parle de gauche, on voit le progressisme qui a pour but « l’égalité sociale et économique des citoyens et leur émancipation des règles traditionnelles, en favorisant la transformation de la société. »
Dans tout pays, la droite est toujours anti-peuple et est contre les réformes sociales pour soulager les plus pauvres, et applique de très souvent le néo-libéralisme dans l’économie. L’Occident ne permet pas à un pays de nègres de jouir de ces richesses. Regarder ce qui se passe au Congo et dans plusieurs pays d’Afrique qui sont riches. Le Congo est le pays avec le sous-sol le plus riche au monde. Mais, le Congo fait partie des pays les plus pauvres. Quand les présidents et les dirigeants congolais prennent leur retraite, ils vont vivre en France ou dans d’autres pays de l’Afrique sous le contrôle de la France, des Etats-Unis ou d’autres grandes puissances pour jouir de leurs millions acquis comme larbins et vendeurs de patrie.
Maduro qui a succédé à Chavez est sans grande expérience en politique. Il voulait marcher sur les traces de Chavez en s’opposant vigoureusement aux Yankees. Mais, ce qu’il a oublié est que Fidel Castro qui aurait pu le soutenir n’est plus et les forces ténébreuses au Venezuela sont assez puissantes. Et la CIA contrôle ce pays. Si Maduro n’était pas populaire, il serait déjà hors-jeu. Aujourd’hui avec le rapprochement avec la Russie et la Chine qui a accordé quelques années de cela un prêt de 50 milliards de dollars au Venezuela, les Américains ont grand peur. Le Venezuela produit 1.2 million de barils par jour, la Chine achète 375 milles barils.
Il faut comprendre l’enjeu. Pour mettre Maduro hors-jeu, les Américains tirent les ficelles de l’opposition et la bourgeoisie prédatrice vénézuélienne qui rêvent de bénéficier de cette manne qui est le pétrolé. Avec la présence de la Russie et de la Chine dans la Zone, l’Amérique n’est plus aux Américains. Aujourd’hui, il est presqu’impossible de déloger Maduro par la force. Ils ont bien essayé par la violence organisée, mais cela n’a pas marché. Maduro doit rester calme et ne pas se laisser prendre dans des provocations. Les Américains voient mal le fait que les Chinois commencent à contrôler les ports vénézuéliens et exploitent d’autres ressources au Venezuela. Le dossier du Venezuela risque de déboucher sur un bras de fer entre la Chine, la Russie et les Etats-Unis d’Amérique, et ce sont les Vénézuéliens qui feront les frais. Maduro peut être un novice en politique, mais il a du courage. C’est ce qui manque en Haiti, des hommes qui ont la grandeur d’âme, qui sont courageux et qui aiment leur pays.
Quand je regarde les chenapans qui sont au pouvoir en Haiti, je me demande est-ce qu’ils comprennent la position d’Haiti dans le monde et ce que nous subissons actuellement entre les mains de l’Occident, principalement les Etats-Unis d’Amérique. Se je wont je ki fè Etazini poko met restriksyon nan zafè transfè n ap voye Ayiti. Sa te fèt nan peryòd anbago Aristide te mande mete sou peyi a, li ka refèt ankò. Se ak mechan nou annafè. Pwovèb kreyòl la di, le y ap kòche kodenn, poul pa dwe ri. Les pays de l’Amerique du Sud comme le Honduras, le Salvador, l’Uruguay, la Bolivie et l’Equateur qui supportent le Venezuela savent bien qu’après le Venezuela, ils peuvent être les prochaines victimes. Les dirigeants haïtiens ne pensent qu’à leur survie et leurs intérêts. Que périssent la nation du moment qu’ils jouissent de certains privilèges.
Il faut être courageux pour dire ces vérités. Les intellectuels haïtiens, pour la plupart ne se positionneront jamais sur ce dossier. Ils ont peur des représailles. Ils peuvent perdre leur source de financement, leur boulot et même leur vie. Advienne que pourra, nous ne pouvons pas cautionner la barbarie. Si les Etats-Unis arrivent à asphyxier le Venezuela, qu’est-ce qu’ils ne feront pas en Haiti. Nous sommes déjà dans le trou à merde pour répéter Donald Trump. Nous, qui sommes en Amérique du Nord, nous devons penser au retour. Les bandits légaux en Haiti et la mafia syro-libanaise et juive n’aura pas toujours droit de cite en Haiti. Un jour la diaspora haitienne aura l’opportunité de reconstruire son pays.
Fidel Castro est, à mon humble avis le plus grand leader que le 20eme siècle a connu. Il a su tenir tête aux Américains et aujourd’hui, son pays est une référence et exporte des médecins par milliers. Un pays comme Haiti qui a gravé son nom dans l’histoire de l’humanité et aujourd’hui, nous avons Martelly, Jovenel Moise, des analphabètes fonctionnels et des larbins comme chefs. Ce n’est pas sérieux. Nous devons lutter pour reprendre notre liberté et notre souveraineté. Je compatis la douleur du peuple vénézuélien qui veut vivre dans la dignité et exploiter leurs ressources pour le bien de tous. Haiti a bénéficié de la manne du Petrocaribe, mais les petrodilapidateurs ont pille l’argent et aujourd’hui, c’est en République Dominicaine et aux Etats-Unis que l’argent vole est investi au vu et au su des Américains.
Si la démocratie existe, ce n’est pas aux Etats-Unis. Il est certes un état de droit, mais non un pays égalitaire et démocratique. C’est une minorité qui contrôle le peuple. Je veux que les Haïtiens qui vivent aux Etats-Unis réfléchissent bien sur leur futur, car avec cette montée du racisme aux Etats-Unis, tout peut arriver. Je ne serai pas étonné si l’on commence à déporter même ceux qui détiennent un passeport américain. Tôt ou tard, il va falloir « gonfle ponyèt nou poun goumen ak bandi ann Ayiti ». La solution en Haiti pourra être trouvée dans le dialogue, mais il faut un rapport de force. Il revient au peuple de faire sortir ces griffes comme les Vénézuéliens sont déterminés à protéger leurs acquis. Que Vive le Venezuela et que Vive Haiti, deux pays frères qui sont dans le même combat.
Kerlens Tilus 01/27/2019
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