JÉSULA SIMON: 25 JANUARY 2019
Tweet sur la rareté de carburant: Maarten Boute s’explique au parquet
Marteen Boute s’explique devant le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, sur son tweet concernant la rareté de carburant constatée la semaine dernière dans le pays.Après un report de son audition en raison de son absence du pays, le Directeur Général de la compagnie de téléphonie mobile Digicel, Marteen Boute a répondu, ce jeudi 24 janvier, aux questions du Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Paul Eronce Villard.
Marteen Boute a été invité à se présenter au parquet en vue de s’expliquer autour d’un tweet dans lequel il a indiqué que trois compagnies pétrolières allaient être en rupture de stock.
“Trois compagnies sont en rupture de stock d’essence. Toutes les compagnies seront en rupture de stock de diesel dans trois jours. Crise à répétition! À qui profite le crime? À Novum? Au @bmpadhaiti ? “, avait tweeté Maarten Boute, le patron de la Digicel en Haïti, le mardi 15 janvier dernier.
Alors que plus d’uns estimaient que l’invitation de Monsieur Boute au parquet était assimilable à une persécution politique, le Commissaire du gouvernement de la Capitale, Me Eronce Paul Villard a tenu à préciser que sa démarche n’a rien de tel. Le parquetier dit avoir voulu analyser les conséquences qui pourraient résulter de la déclaration de Marteen Boute.
Me Villard rappelle qu’entant Commissaire du gouvernement, il peut intervenir dans tout sujet qui peut troubler la paix publique.
De son côté, le PDG de la Digicel a fait savoir qu’il a voulu, par son tweet tirer la sonnette d’alarme face à la rareté du carburant nécessaire au fonctionnement de la compagnie qu’il dirige. L’homme d’affaire se réjouit le fait que le pays dispose d’un stock d’essence assez suffisant pour l’instant.
Le pays a connu pendant plusieurs semaines du mois de janvier une rareté de produits pétroliers. Dans plusieurs villes de province, des détaillants ont vendu jusqu’à 750 gourdes le gallon de l’essence. La rareté semble être résolue après l’arrivage de plusieurs milliers de barils de pétrole dans le pays.