Gonaïves : brin d’éclairage sur le black-out 24/24 observé depuis plus de 7 jours

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19 janvier 2019   Rezo Nòdwès

Il est fort à parier qu’on entendra nous dire « tout sera rentré dans l’ordre« , si nous devrions interroger un responsable, en terme d’éclairage sur le parcours des festivités carnavalesques en mars prochain. La mauvaise gouvernance et l’accumulation de mauvais choix dans le secteur énergétique sont mises en cause pour expliquer la crise de l’énergie électrique qui affecte le quotidien des ménages à Port-au-Prince, aux Gonaïves et dans d’autres villes de province

Gonaives, samedi 19 janvier 2019 ((rezonodwes.com))– Ce n’est pas seulement aux Gonaives que le black-out persiste, à Marchand-Dessalines, selon le Sénateur Youri Latortue, le groupe électrogène flambant neuf que le Palais National avait fait acheminer, en marge de la commémoration de la mort de l’Empereur Dessalines, le 17 octobre dernier, ne fournit plus d’éclairage à la ville.

A bord des autobus de transport en commun, dans les ménages, dans l’environnement de travail le sujet devient un thème récurrent des débats sur les promesses du président. Le rationnement sévère du courant électrique constaté dans certains quartiers de Port-au-Prince interpelle. Des segments, autrefois réputés privilégiés ou zones prioritaires dans la distribution électrique, ont vu chuter leur couverture habituelle. Des entreprises commerciales, l’agro-industrie, le secteur de l’hôtellerie, d’autres sphères d’activités dépendant énormément du courant électrique subissent la loi de cette mésaventure.

‘’ C‘est devenu intolérable’’, crie un quadragénaire propriétaire d’une installation frigorifique à Pétion-Ville, contraint de liquider certains de ses produits avant qu’ils ne deviennent avariés et impropres à la consommation humaine.

Gonaïves: les moteurs, un don du Venezuela, ne tournent pas

La crise de l’énergie électrique s’est également répandue dans d’autres villes du pays. Dans la Cité de l’Indépendance, les jours sans vie et les nuits obscures se sont prolongés confortant le phénomène inquiétant de l’insécurité. Le Maire principal, Neil Latortue pressuré par les appels des citoyens a dû, la semaine dernière, convoquer une réunion d’urgence avec la direction régionale de l’EDH. Sans succès ! La ville reste encore plongée dans le noir, rapporte un gonaivien requérant l’anonymat.

Entre l’EDH et ses abonnés le courant ne passe pas

Le phénomène devient insoutenable. Les responsables de l’Électricité d’Haïti sont injoignables au téléphone et répondent aux abonnés absents aux heures de bureau. Aucune explication n’a été fournie par l’EDH pour expliquer cet état de fait. Pas une note, un seul communiqué signé par le responsable de la compagnie pour rassurer la population sur cet état de fait, pouvait-on observer.

Alors que les rumeurs enflaient sur une possible incidence de la crise de l’essence sur le rationnement à outrance du courant électrique, le gouvernement demeure indiffèrent face aux critiques, un signe révélateur d’une gouvernance irresponsable dénoncé de vive voix par des jeunes vendredi au Parc Sainte-Thérèse de Pétion-ville.

Ainsi le président Jovenel Moise est au courant que les haïtiens ne veulent plus digérer l’idée de vivre sans courant en plein XXIè siècle depuis sa promesse de relever le défi en juin 2019, à venir.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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