Neuf membres d’une même famille victimes d’intoxication

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janvier 09, 2019

Dr Jude Rénélique

Neuf personnes, dont sept enfants de moins de dix ans, ont été admises lundi à l’hôpital La Providence des Gonaïves (HPG) suite à la consommation d’un insecticide. Grâce à l’intervention des médecins de cette structure de référence, les patients, qui étaient dans un état déplorable, ont pu, mardi après-midi, regagner leur demeure en bonne et due forme.
L’incident s’est produit à Desdunes, commune du bas Artibonite, dû à la consommation d’une huile utilisée pour asperger les plantations contre les insectes, d’après l’une des victimes. Par mégarde, le liquide nocif a été utilisé pour cuisiner. Après le repas, les membres de la famille ressentaient des malaises. Ils vomissaient et avaient des douleurs abdominales. « C’est alors qu’ils s’étaient convaincus du danger qu’ils encouraient », a expliqué le Dr Jude Rénélique, directeur exécutif de l’HPG.
Les victimes sont arrivées au service des urgences à temps, selon le médecin. Quatre des sept enfants, dit-il, étaient dans un état très critique. Ils ont frôlé la mort. Beaucoup de démarches ont été entreprises afin de trouver des intrants et médicaments nécessaires pour neutraliser la substance basique. Après les premiers soins, des pansements gastriques leur ont été administrés pour accélérer leur rétablissement. Le Dr Rénélique s’est réjoui des résultats. Il a salué le dynamisme et le professionnalisme de son équipe.
Le responsable de l’hôpital La Providence appelle les familles de la région à la vigilance en vue d’éviter la répétition de ce type de cas. Il est important de soumettre les nourritures et les boissons à un contrôle strict, a-t-il insisté. « Notre corps est un peu fragile, a rappelé M. Rénélique. Si nous voulons jouir d’une bonne santé, nous devons prendre nos responsabilités. »
Par ailleurs, le directeur s’est dit préoccupé par le problème de matériel et de moyens financiers auquel l’hôpital est confronté depuis la fin de l’aide canadienne. Selon lui, l’établissement fonctionne dans des conditions difficiles. « Nous avons des cadres qualifiés. Il ne nous manque que les moyens adéquats », a déclaré le Dr Rénélique. De même que les autres hôpitaux publics, il souhaite trouver un partenaire pour aider le centre à subvenir à ses besoins sans grande difficulté.


JC/Le Nouvelliste


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